Aklesso Atcholé (Secrétaire exécutif de l’Union pour la République/UNIR, parti au pouvoir) a dénoncé samedi, des « propos malveillants » de leaders de l’opposition au lendemain du message de vœux du nouvel An du chef de l’Etat, estimant qu’ils font preuve de « mauvaise foi et de cécité politique ».
Le 3 janvier, le président Faure Gnassingbé avait une fois encore affiché sa volonté de dialoguer avec l’opposition pour une sortie de crise au Togo.
« Le dialogue doit rester la voie privilégiée de résolution des désaccords entre les acteurs politiques. Par le passé, nous avons réussi à surmonter nombre de difficultés grâce à notre sens de responsabilité », avait-il souligné.
Pour Tikpi Atchadam, président du Parti National Panafricain (PNP, opposition), « la main tendue de Faure Gnassingbé est une main armée. Car les arrestations continuent, les violations des droits humains continuent. Jusqu’à présent, il y a encore 100 personnes détenues, arrêtées lors des manifestations pacifiques ».
Le président du PNP a dit ne pas fait confiance à Faure Gnassingbé, car « les réformes dont il parle datent de 2006 ».
« Le message de Faure Gnassingbé était attendu, mais c’est un déni de la réalité », a renchéri Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition.
Pour Aklesso Atcholé, réagissant ce samedi sur Rfi, l’opposition fait plutôt preuve « de mauvaise foi et de cécité politique ».
« Nous avons suivi des leaders tenir des propos malveillants. Nous leur concédons le droit à la critique, mais ne pas voir dans le discours du président la hauteur digne d’un chef d’Etat, c’est faire preuve à mon avis, de mauvaise foi et de cécité politique », a-t-il déclaré.
Deuxième chose à retenir, -t-il poursuivi, « le chef de l’Etat a fait un constat objectif, responsable des moments difficiles que nous traversons. Il a pris de la hauteur et a compati à la douleur des victimes. Il a fixé le cap pour l’avenir ».
« Troisième élément, contrairement à l’opposition qui continue de se complaire dans des positions partisanes et surtout à être prisonnière du passé, le discours du chef de l’Etat a le mérite de fixer le cap et d’annoncer des mesures idoines, à savoir entre autre, la lutte contre la pauvreté et la promotion de la jeunesse, la cohésion sociale, le tout couronné d’une main toujours tendue pour le dialogue », a précisé M.Atcholé.
Le Togo traverse une nouvelle crise depuis plus de quatre mois avec des manifestations de rues répétées de la coalition de l’opposition.
Les 14 partis politiques de ce regroupement exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, les protagonistes de la crise à des discussions, afin de trouver une solution durable à cette crise.
Pour l’instant, le dialogue annoncé depuis début novembre par le gouvernement, peine à démarrer. Aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ces pourparlers.
Outre les mesures d’apaisement exigées par l’opposition avant d’aller à la table de discussions, les deux parties sont à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur à ces discussions. FIN
Edem Etonam EKUE
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