Crise au Togo: « Nous n’irons pas à un dialogue pour négocier le départ immédiat ou futur du chef de l’Etat », avertit Christian Trimua

« Nous n’irons pas à un dialogue pour négocier le départ immédiat ou futur du chef de l’Etat. Nous le disons et les gens pensent que c’est une blague. », a averti ce jeudi, Christian Trimua (ancien ministre et conseiller à la présidence).

« Dans un dialogue, nous n’irons pas négocier la démission immédiate ou un engagement sur des mandats futurs du chef de l’Etat. Ça ne passera pas », a martelé M. Trimua, reçu dans l’émission +club de la presse+ sur Kanal Fm.

En revanche, a-t-il précisé, « que le président de la République prenne la décision de ne plus être candidat ou de ne plus accepter une proposition de candidature de son parti, là c’est une décision personnelle ».

Certains leaders de la coalition de l’opposition notamment le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre a plusieurs fois, martelé qu’il va au dialogue, juste pour « négocier les conditions de départ de Faure Gnassingbé ».

Le président de la République a une fois encore affiché mercredi soir dans son message de vœux du nouvel An, sa volonté de dialoguer avec l’opposition pour une sortie de crise au Togo.

« Le dialogue doit rester la voie privilégiée de résolution des désaccords entre les acteurs politiques. Par le passé, nous avons réussi à surmonter nombre de difficultés grâce à notre sens de responsabilité », a-t-il souligné.

Interrogé sur BBC, Tikpi Atchadam (président du Parti National Panafricain (PNP/opposition), a estimé que cette main tendue du chef de l’Etat «est une main armée, car les arrestations continuent, les violations des droits humains continuent… ».

Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour le début des discussions.

La coalition de l’opposition qui manifeste depuis plus de quatre mois, exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

La communauté internationale a appelé les protagonistes de la crise à des discussions, afin de trouver une solution durable à cette crise.

Outre les mesures d’apaisement exigées par l’opposition avant le début des pourparlers, les deux parties sont également à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur à ces discussions. FIN

Junior AUREL

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