Un attentat, attribué au groupe jihadiste Boko Haram, dans une mosquée à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun a fait au moins 14 morts mercredi matin, a-t-on appris de sources sécuritaires concordantes.
Un homme s’est fait exploser peu avant la première prière du matin au milieu des fidèles musulmans dans une mosquée de Gamboru (Etat du Borno), selon des membres des milices civiles.
« Pour l’instant 14 corps ont été sortis des décombres de la mosquée, dans le quartier d’Unguwar Abuja, qui a été totalement détruite par l’explosion », a rapporté Umar Kachalla, qui combat Boko Haram aux côtés de l’armée nigériane.
« Mais le bilan pourrait s’alourdir », a-t-il précisé. « Seul le muezzin a survécu et nous pensons qu’il y a beaucoup plus de victimes sous les décombres ».
Gamboru, grande ville marchande entre le Nigeria et le Cameroun, était tombée aux mains de Boko Haram en août 2014. Malgré la reprise de la ville en septembre 2015, avec l’aide de l’armée tchadienne, les combattants de Boko Haram continuent de mener des attaques sporadiques sur les villages alentours et les routes de la région.
Mardi, le chef de file historique du groupe jihadiste, Abubakar Shekau a diffusé une vidéo dans laquelle il revendique une série d’attaques commises au mois de décembre.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a affirmé dans son discours de la nouvelle année que le Nigeria « en a fini avec Boko Haram », mais le nombre d’attaques, d’attentats et de raids sur les postes militaires ont fortement augmenté ces deux derniers mois.
Il y a deux ans, le président Buhari avait affirmé que Boko Haram était « techniquement défait ».
L’insurrection, qui ravage le nord-est du Nigeria, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009 et la région fait face à une très grave crise alimentaire et humanitaire.
SOURCE : AFP