La loi de finances/gestion 2018 a été adoptée ce mercredi par le Parlement, vote boycotté par les députés de l’opposition.
Le budget de l’Etat/2018 est équilibré en recettes et en dépenses pour 1.321,9 milliards de F.CFA, montant légèrement en hausse par rapport à celui de cette année (1.227,4 milliards de F.CFA, soit une hausse de 7,7%).
L’adoption de la loi de finances pour la gestion 2018 permet au gouvernement de poursuivre la mise en œuvre du programme conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI), a souligné le ministre des finances et de l’économie Sani Yaya.
Cet accord triennal soutenu par la Facilité élargie de crédits (FEC) prévoit un nouveau cadrage macro économique qui a pour objectifs de : (i) consolider la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance durable et inclusive, (ii) réduire le déficit budgétaire global de manière significative afin d’assurer la viabilité à long terme de la dette et de la position nette extérieure et de (iii) recentrer la politique économique sur une croissance durable et inclusive en mettant l’accent sur les dépenses sociales et les dépenses d’infrastructures, a-t-il précisé.
La politique budgétaire, a-t-il poursuivi, sera axée sur la poursuite de l’amélioration de la mobilisation des ressources internes, une meilleure allocation de ces ressources sur la base de l’efficacité des investissements publics, la maîtrise des dépenses courantes et du déficit du solde budgétaire.
« En ce qui concerne la politique fiscale, elle sera axée sur la poursuite et l’approfondissement des réformes fiscales et opérationnelles qui permettront d’améliorer les performances de l’Office togolais des recettes (OTR) et ce dans le respect des normes d’harmonisation communautaire des espaces UEMOA et CEDEAO », a souligné le ministre.
« Il s’agira notamment de l’élargissement de la base fiscale en vue de réduire la pression fiscale sur les opérateurs économiques, de la recherche de nouvelles niches fiscales et de la politique d’innovation fiscale, permettant d’améliorer le taux de pression fiscale. S’agissant des recettes non fiscales, des efforts seront intensifiés pour améliorer les recouvrements par le renforcement et la modernisation des systèmes de collecte », a-t-il indiqué.
« Quant aux ressources externes, le gouvernement poursuivra une stratégie d’endettement prudente et mettra l’accent sur le recours aux dons-projets et dons-programmes et privilégiera les emprunts à taux concessionnels tout en veillant à la soutenabilité à moyen et long termes de la dette publique. Ces ressources seront orientées vers des investissements dans les secteurs porteurs de croissance et les secteurs sociaux », a promis Sani Yaya.
L’adoption de la loi des finances/gestion 2018 intervient dans un contexte où le Togo traverse une nouvelle crise depuis quatre mois, avec des manifestations de la coalition de l’opposition contre le régime en place.
Les 14 partis politiques de ce regroupement exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé. Le dialogue annoncé par le gouvernement, peine à démarrer. FIN
Edem Etonam EKUE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24