Nicolas Lawson, président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR, opposition) a salué le dernier appel de la Cédéao à la classe politique, et dénoncé un « jeu malsain » des protagonistes de la crise qui secoue le Togo depuis quatre mois.
« La Cédéao a parfaitement raison. Il faut qu’ils se disent que le temps est venu de s’asseoir et de parler », a martelé M. Lawson sur radio Zéphyr.
« Des gens se disent opposants et critiquent la décision de la Cédéao. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Que la Cédéao soutienne une opposition qui est dans la rue et qui depuis quatre mois, fait en sorte que ce pays ne trouve pas de solution ? », s’est-il interrogé.
« Il faut qu’ils s’asseyent et qu’ils se parlent. Nous sommes tous des frères et sœurs. Depuis 27 ans, c’est toujours la même chose : dialogue, dialogue, dialogue…. Certains disent qu’ils sont les seuls à faire le dialogue. C’est une honte », a-t-il lancé.
Samedi dernier, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont salué à Abuja, les « mesures d’apaisement » prises par le gouvernement togolais et appelé les auteurs politiques à un « dialogue inclusif ».
Dans une déclaration à la fin du 52è sommet de l’organisation sous-régionale, ils ont exprimé leur préoccupation « face à la tension politique persistante » et lancé un appel aux acteurs politiques « à s’engager pleinement et dans les plus brefs délais, dans un dialogue inclusif, dans un esprit de compromis (…) pour la mise en œuvre de réformes politiques respectant l’ordre constitutionnel et les institutions démocratiques ».
Ce dialogue annoncé depuis plusieurs semaines par le gouvernement, peine à démarrer.
L’opposition exige des « mesures d’apaisement » (notamment la libération de toutes les personnes arrêtées dans la foulée des manifestations et celles détenues dans l’affaire des incendies des marchés) avant d’aller à la table de négociation.
Du côté du pouvoir « toutes les conditions sont réunies » pour le début des discussions.
L’autre problème : la médiation. L’opposition exige un dialogue en présence d’une médiation, ce qui n’est pas du goût du gouvernement.
Le Togo traverse une nouvelle crise depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition.
La coalition des 14 partis politiques exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Elle réclame également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations.
Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé. FIN
Edem Etonam EKUE
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