La coalition de l’opposition a annulé sa marche prévue jeudi, mais a plutôt appelé à trois jours de manifestations les 13, 14 et 16 décembre.
L’annonce a été faire ce mardi, lors d’une conférence de presse, animée par les responsables de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition.
Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition était également présent.
Selon Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition), l’annulation de la marche de mardi, vise notamment à se conformer à la nouvelle stratégie de cette coalition : organiser des manifestations au moins deux ou trois jours d’affilé, avec la journée de samedi.
« Nous invitons les populations à sortir massivement ces trois jours », a-t-elle lancé devant les journalistes.
Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, la coalition a « condamné » les violences enregistrées samedi dernier, après la marche.
Elle a « dénoncé et condamné avec vigueur cette énième barbarie qui procède de la stratégie de la terreur orchestrée pour étouffer toute velléité de contestation du régime, comme c’est le cas à Mango, Bafilo, Kara, Tchamba et Sokodé ».
Des militaires ont fait usage de « grenades assourdissants et de gaz lacrymogènes », ont dénoncé les 14 partis politiques, affirmant que des manifestants ont été « roués de coups avec une violence inouïe ».
« Un camion transportant des manifestants s’est renversé, occasionnant 6 blessés dont des cas graves. Le jeune Ouro Djobo Djali, menuisier, décède des suites des blessures », a souligné la déclaration.
Précisons que les partisans de cette coalition ont battu le pavé trois jours (mercredi, jeudi et samedi) la semaine dernière à Lomé et dans d’autres villes du pays.
Le Togo est fortement plongé dans une nouvelle crise politique depuis le 19 août, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition.
Les 14 partis politiques exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.
D’intenses tractations sont menées ces derniers jours, pour la tenue dialogue. Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour les discussions.
L’opposition a déposé sur la table des « mesures d’apaisement », avant de démarrer les discussions.
Lundi, la chef de la Délégation de l’Union européenne (UE) au Togo Mme Cristina Martins-Barreira a appelé — à l’issue du dialogue UE/Togo — à un dialogue « constructif et serein en vue d’une sortie rapide de la crise actuelle ». FIN
Edem Etonam EKUE
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