Une cinquantaine d’acteurs intervenant dans le domaine alimentaire en atelier de cinq jours d’échanges de savoirs et de bonnes pratiques sur la valorisation des produits locaux, se sont séparés ce mardi à Bagbé (environ 35 km de Lomé), motivés pour la promotion du +Consommons Local+, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Organisée par la plateforme Souveraineté alimentaire Nord-sud et ses partenaires, cette rencontre est placée sous le thème « Du champ à l’assiette : organiser la consommation des produits locaux ».
La rencontre (qui a regroupé des participants de treize nationalités) visait à consolider la réflexion sur la transformation et la commercialisation de la production agricole, afin de faciliter son accès aux marchés locaux.
L’atelier visait aussi à renforcer les compétences des partenaires en matière d’articulation des dynamiques rurales et urbaines autour de la souveraineté alimentaire, ainsi que de plaidoyer auprès des autorités publiques concernées.
Les échanges ont surtout porté sur le mode de production agricole, de transformation agroalimentaire, de distribution et de commercialisation des produits locaux. Des différentes sorties de terrain et échanges d’expériences, il ressort que les mentalités n’ont pas changé par rapport aux produits locaux.
« Les participants, à l’unanimité, ont reconnu la nécessité de la sensibilisation, de la communication et de l’éducation des populations tant urbaines que rurales, à la consommation locale comme levier devant permettre de concrétiser la souveraineté alimentaire », souligne le communiqué ayant sanctionné la rencontre.
Selon Mme Isabelle Lejeune (coordonnatrice de la plateforme Souveraineté alimentaire), il y a un « grand travail » à faire en matière de sensibilisation du consommateur.
« Il faut le sensibiliser et l’éduquer. La communication a un grand rôle dans cette démarche. On s’est rendu compte également qu’il fallait travailler à la base (avec les transformateurs et les producteurs) », a-t-elle précisé.
Pour Alihou Ndiaye (Coordinateur de l’Association sénégalaise des producteurs de semences paysannes/ASPSP), consommer local, c’est faire revenir les plats anciens qui ont fait jadis, la très bonne santé des populations.
« La promotion des produits locaux a été retardée par une forte promotion des produits étrangers. Et les réseaux sociaux nous aideront à promouvoir ces mets délaissés et qui ont un grand potentiel dans le +Consommons local+ », a-t-il indiqué.
Suite au constat fait sur le terrain, et outillés de l’expérience togolaise en matière de promotion des produits locaux, tous les participants ont décidé de faire la promotion des produits locaux, dans leurs pays respectifs en 2018.
Rappelons que l’expérience togolaise pilotée par OADEL (Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local, partenaire dans le cadre de cet atelier) en matière de consommation locale a été largement appréciée.
Créée en mars 2003, cette structure s’investit depuis plusieurs années, dans la promotion et la vente des produits du terroir.
Elle est l’initiatrice du +Marché Alimenterre+, un événement qui vise à encourager les consommateurs à une citoyenneté alimentaire qui privilégie l’économie locale, ainsi qu’un mode de vie équilibrée et durable. FIN
Ambroisine MEMEDE
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