Le Fonds Monétaire International (FMI) a présenté ce jeudi à Lomé son rapport semi-annuel sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne, rencontre présidée par le ministre de l’économie et des finances M. Sani Yaya, a constaté une journaliste de Savoir News.
Les ministres du commerce et de la promotion du secteur privé ainsi que de la planification du développement et les directeurs et responsables de services généraux et centraux ont aussi pris part à la rencontre.
Selon le nouveau rapport du FMI lancé le 30 octobre dernier à Dakar (Sénégal), l’économie africaine maintient sa croissance, mais s’oriente vers une stagnation de cette croissance sans rebond significatif.
Le document précise que 12 pays africains (400 millions d’habitants, 40 % de la population africaine) ont une croissance par tête d’habitants négative et très faible.
Les pays exportateurs de pétrole se redressent peu à peu et orientent leur économie vers d’autres secteurs et des ressources naturelles autres que le pétrole.
« On a constaté qu’entre 2016 et 2017, l’économie a repris en Afrique jusqu’au sud du Sahara. Nous sommes passés d’un niveau 1.4 à 2.4 pour l’année 2017. Mais, nous restons encore à des niveaux légèrement inférieurs à ce qu’on observait avant le ralentissement de la croissance à partir de l’année 2014. Nous étions à 5% et actuellement nous sommes autour de 2.6. Il y a une reprise intéressante, mais toujours insuffisante. La croissance demeure fragile », a indiqué Dr. Sampawende Jules Tapsoba (représentant résident du FMI au Togo).
Le Togo n’est pas resté en marge de cette croissance avec de meilleures performances économiques dans la sous-région, qui tendent à se stabiliser.
« Ces dernières années, le Togo a des performances beaucoup plus intéressantes et l’économie togolaise en terme de croissance a été beaucoup plus résiliente que le reste de l’Afrique. Au Togo, on est resté autour de 5% en termes de croissance. Mais cette croissance a été accompagné par un endettement important, endettement que l’état essaie aujourd’hui de résilier par un assainissement budgétaire », a souligné Dr. Tapsoba.
Pour le ministre de l’économie et des finances, le Togo reste engagé à faire des efforts pour assainir et réduire la dette publique qui constitue aussi un frein à une croissance économique beaucoup plus significative.
« En ce qui concerne notre pays le Togo, selon le FMI, il apparaît que la croissance a été bonne et résiliente relativement à la région africaine. Mais elle fait face comme dans d’autres Etats à la vulnérabilité de la dette publique comme on le constate dans bon nombre de pays sur le continent », a indiqué Sani Yaya.
« Les conclusions de la première revue du programme appuyée par les services du fonds ont été jugées satisfaisantes et nous restons résolument engagées dans cette droite ligne des efforts pour atteindre les résultats escomptés du programme », a-t-il ajouté.
Comme recommandations, le FMI propose aux Etats africains de (i) travailler à réduire la vulnérabilité en œuvrant à s’endetter moins, (ii) de se financer soi-même en mobilisant plus de recettes et endogéniser le processus de développement et (iii) de diversifier l’économie dans le long terme. FIN
Chrystelle MENSAH
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