La Délégation de l’Union européenne, la Coordination du Système des Nations Unies et les Ambassades d’Allemagne, de France, et des Etats-Unis d’Amérique au Togo ont salué mardi, le dialogue annoncé par le gouvernement et invité « toutes les parties à saisir cette occasion de travailler ensemble pour le développement du pays ».
Ils ont « encouragé » toutes les parties concernées « à reprendre le dialogue pour sortir de la crise actuelle ». Le groupe des +cinq+ a « positivement » accueilli les « mesures d’apaisement » prises par les autorités togolaises et appelé les manifestants « à témoigner de leurs convictions par des moyens pacifiques ».
Ces derniers jours, les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine ont appelé le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».
Des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires africains accrédités au Togo ont aussi invité les acteurs politiques à se retrouver autour d’une table.
Le Togo est fortement secoué par une crise depuis plus de deux mois, suite au déclenchement des manifestations de rues de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement de 14 partis politiques, exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.
Les partisans de cette coalition ont encore battu le pavé ce mardi à Lomé et d’autres villes du pays. La manifestation s’est déroulée dans le calme à Lomé, mais elle été vite étouffée à Sokodé et à Bafilo. Une dizaine de blessés ont été enregistrés, selon des organisations de défense des droits de l’homme.
Ces manifestations vont se poursuivre mercredi et jeudi.
Précisons que le gouvernement togolais a pris lundi soir des mesures « d’apaisement » et annoncé l’ouverture prochaine d’un « dialogue » avec « l’ensemble de la classe politique togolaise », après plus de deux mois de crise ayant entraîné 14 morts (dont deux militaires lynchés).
Il a également pris une série de mesures « d’apaisement » dont la remise en liberté de « 42 personnes interpellées, jugées et condamnées par diverses juridictions dans le cadre des récentes manifestations violentes, la restitution des motocyclettes saisies à Lomé lors de la manifestation du 7 septembre et la levée de la mesure de contrôle judiciaire de M. Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition dans la procédure des incendies des marchés ». FIN
Ambroisine MEMEDE / Junior AUREL
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24