Des milliers de partisans de la Coalition de l’opposition qui manifeste depuis plus de deux mois pour exiger notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger, ont encore battu le pavé ce mardi à Lomé, a constaté l’Agence Savoir News.
Partis de trois points de rassemblement, les manifestants ont sillonné les rues de la capitale, avant de chuter en bordure de mer.
Sur des pancartes brandies par des manifestants, on pouvait lire : « 50 ans de royauté, y en a marre », « Non au diktat de la CEDEAO », ou « Dénonçons le complot de la communauté internationale contre le peuple du Togo ».
Au milieu du cortège, on notait la présence de certains leaders de la coalition dont Jean Pierre Fabre (chef de file de l’opposition), Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, Nathaniel Olympio et Me Dodji Apévon. Cette marche bien encadrée par des forces de l’ordre, s’est déroulée dans le calme.
« La mobilisation continue », a martelé M.Fabre, dans une déclaration à l’Agence Savoir News.
Réagissant par rapport à l’appel au dialogue du gouvernement, le chef de file de l’opposition à précisé : « Nous sommes ouverts au dialogue, et nous l’avons toujours dit. Mais, pour discuter des conditions de départ de Faure Gnassingbé ».
Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée par le gouvernement pour la tenue des discussions.
Prévues pour se dérouler dans les autres localités du pays, ces marches ont été vite étouffées dans certaines villes notamment à Sokodé et à Bafilo.
Selon certaines organisations de défense des droits de l’homme, des manifestants ont été tabassés très tôt le matin dans ces deux villes. Une dizaine de blessés auraient été enregistrés. Aucune source officielle n’a pour l’instant confirmé ce bilan.
Les marches vont se poursuivre mercredi et jeudi. Et le chef de file de l’opposition a invité les partisans de la coalition à une « plus forte mobilisation ».
Précisons que lundi soir, le gouvernement à pris des mesures « d’apaisement » et annoncé l’ouverture prochaine d’un « dialogue » avec « l’ensemble de la classe politique togolaise », après plus de deux mois de crise ayant entraîné 14 morts (dont deux militaires lynchés).
Dans un communiqué rendu public, le gouvernement a pris une série de mesures notamment la remise en liberté de « 42 personnes interpellées, jugées et condamnées par diverses juridictions dans le cadre des récentes manifestations violentes, la restitution des motocyclettes saisies à Lomé lors de la manifestation du 7 septembre et la levée de la mesure de contrôle judiciaire de M. Jean-Pierre Fabre dans la procédure des incendies des marchés ».
Ces derniers jours, les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine ont appelé le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».
Des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires africains accrédités au Togo ont aussi invité les acteurs politiques à se retrouver autour d’une table. FIN
Junior AUREL
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