Congrès/UNIR : Faure conserve la tête, le parti « revigoré » (REPORTAGE)

Démarré samedi à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé), le premier congrès statutaire de l’Union pour la République (UNIR) a pris fin ce dimanche, avec une équipe chapeautée par le président Faure Gnassingbé, a constaté l’Agence Savoir News.

Les autres membres du bureau provisoire qui conduisait le parti depuis avril 2012, ont été mis à l’écart. Plus de 2.000 délégués venus de toutes les régions du pays, ont pris part à ce congrès, placé sous le thème : « Unir nos énergies pour un développement harmonieux du pays ».

La cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre Selom Komi Klassou (représentant le chef de l’Etat). Cette formation s’est dotée d’un statut, d’un règlement intérieur et d’un nouvel organe dirigeant, présidé par Faure Gnassingbé.

Cette « équipe » comprend un secrétaire exécutif, une trésorière et des vice-présidents pour chaque région (Savanes, Centrale, Plateaux) et Agoè. Les vice-présidents du Grand-Lomé et de la région de la Kara seront nommés par le chef de l’Etat.

Selon Aklesso Atcholé (nouveau secrétaire général de ce parti), les textes du parti « sont des plus modernes et les plus exhaustifs possibles ».

« Sous le leadership éclairé de notre Président, Faure Essozimna Gnassingbé, nous continuerons d’œuvrer afin de voir UNIR devenir un parti davantage rayonnant, au sein duquel règnent la démocratie, la justice et l’équité, où les dirigeants sont très proches de leurs bases », a-t-il souligné.

Notre parti, a-t-il poursuivi, « se veut avant tout une organisation avant-gardiste. En cela, nous nous devons d’inaugurer une nouvelle façon de fonctionner et de résoudre les différents problèmes auxquels sont confrontés nos militantes et militants ».

« Aux défis de structuration, d’organisation, de formation idéologique et citoyenne, s’ajoute la nécessité d’apporter des réponses idoines aux problèmes de pauvreté, d’employabilité, de chômage et autres pris en compte dans la déclaration de politique générale », a-t-il ajouté.

Sur des banderoles, on pouvait lire : « UNIR, un parti d’ouverture, de paix et de dialogue », ou « Président Faure, les militantes et militants restent fidèles à votre personne et à votre politique d’inclusion » ou encore « Président Faure, pour une paix durable et un développement harmonieux, le peuple place sa confiance en vous ».

Le parti « revigoré »

L’ambiance était de taille à la cérémonie d’ouverture. Habillés pour la plupart d’un tissu imprimé aux couleurs du parti, les délégués ont bougé les coins à plusieurs reprises, scandant le slogan : « quand on est uni, on est fort derrière le président Faure ».

Certains ministres n’ont pas hésité un instant à esquisser, brandissant des fanions frappés du logo du parti.

« Le parti UNIR part de Tsévié revigoré, avec la détermination, la confiance et l’humanité que le président du parti a affiché, sans oublier l’enthousiasme des militants à travailler sur le terrain, pour que UNIR reste ce parti qui incarne à la fois le renouveau dans les idées et les pratiques politiques », a déclaré à l’Agence Savoir News Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique).

« UNIR va travailler en valorisant le débat d’idées et la contradiction. UNIR va rester ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les autres composantes de notre pays, car nous estimons que les défis sont nombreux.

D’abord, il faut tout faire pour apaiser les esprits pour un climat de sérénité, afin que nous puissions continuer la marche pour consolider la démocratie et renforcer l’Etat de droit, préserver absolument les libertés et surtout nous consacrer au développement de ce pays », a-t-il précisé.

Le Togo traverse depuis plus de deux mois, une crise suite au déclenchement des manifestations par une coalition de 14 partis politiques de l’opposition.

Ils exigent notamment le « retour » à la constitution de 1992 et le vote des togolais de la diaspora. Certains demandent également le départ du président Faure Gnassingbé.

Les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’’Union africaine ont appelé le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».

Samedi à l’ouverture du congrès, le président Faure Gnassingbé s’est montré « optimiste » pour surmonter cette crise.

« Nous avons suffisamment démontré que nous sommes forts, nous sommes confiants, nous sommes optimistes », avait-il indiqué.

« Les temps que nous vivons ne sont pas faciles et vous en conviendrez avec moi. Aujourd’hui, ceux qui intoxiquent, ceux qui mentent ont trouvé des alliés dans la technologie et on peut transformer une chose juste ou alors, un homme simple comme moi en dictateur sanguinaire. J’ai découvert que j’étais un dictateur sanguinaire », avait-il lancé, avant d’ajouter : « La vérité finira par triompher ». FIN

De retour à Lomé, Junior AUREL

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24