Quelque 50 jeunes membres du comité de paix, des ambassadeurs de paix, des responsables de CVD /CDQ et responsables locaux des partis politiques de la région des Savanes ont bouclé mercredi à Dapaong (environ 664 au nord de Lomé), trois jours de formation axée sur la « culture citoyenne et la paix », a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Des chefs traditionnels de ladite région, ont également pris part à cette formation initiée par le Centre d’Observation et de Promotion de l’Etat de Droit (COPED) avec l’appui technique et financier du PNUD.
Placé sous le thème: « Pluralisme politique, démocratie, développement et cohésion sociale », cette rencontre a pour objectif de contribuer à la promotion d’une culture citoyenne et de paix et de renforcer la participation citoyenne dans les communautés.
Pour les organisateurs, en dépit de l’architecture institutionnelle et de l’adoption massive de normes légales pour réguler les affaires dans le pays, la conscience citoyenne demeure très faible.
Selon eux, l’actualité politique togolaise démontre à suffisance une non-maîtrise des textes aussi bien par les leaders des partis politiques que par les citoyens.
« Il est donc impérieux de développer au sein des communautés, la vocation à l’action civique impliquant une mobilisation publique motivée par une préoccupation concernant l’intégralité de la communauté fondée sur le respect des différences entre les individus et les groupes appartenant à cette communauté », ont-ils ajouté.
Les participants ont été outillés à travers les thématiques entre autres: la loi portant manifestations publiques, la prévention et gestion de conflits, le civisme et la citoyenneté, la démocratie et développement, la communication dans la gestion des conflits, moyens et outils de communication de proximité: Quel impact pour la paix et la cohésion sociale ?
Dans son intervention, Ouro-Bossi Tchacondo (président du COPED) a précisé qu’un citoyen à conscience civique faible, constitue un danger pour toute démocratie et pour le développement.
Pour lui, il existe encore au sein de la population, des comportements et attitudes qui ne favorisent pas la construction d’une nation et le vivre-ensemble notamment le manque de confiance entre les autorités administratives et les administrés, le non-respect des biens publics et de l’autorité publique, l’indifférence totale de la population par rapport à la participation citoyenne et la mobilisation communautaire pour un développement locale durable et la mauvaise utilisation des NTIC.
En marge de cette formation, des conférences-débats sur la non-violence, la tolérance, la liberté d’opinion, l’acceptation de l’autre avec ses différences, liberté d’opinion et les impacts des NTIC sur la communication en société ont été organisées. FIN
De Dapaong, Djibril KEROL
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