L’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) sera en congrès samedi et dimanche à Tsévié, localité située à environ 35 km au nord de Lomé, selon un communiqué officiel de ladite formation politique.
Placé sous le thème « Unir nos énergies pour un développement harmonieux du pays », ce congrès statutaire (qui aura pour cadre le stade municipal Dr Kaolo de Tsévié), permettra aux délégués « de faire le bilan, de mettre en place les instances du parti et d’exploiter les perspectives ».
C’est le premier congrès de ce parti, après le congrès « extraordinaire » de « refondation » de Blitta (environ 273 km au nord de Lomé), qui a consacré la « mort » du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT). Depuis lors, le parti est dirigé par un « bureau provisoire ».
Selon des sources concordantes, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé (président de ce parti), fera le déplacement de Tsévié.
« Le président de la République sera bel et bien au congrès, à l’ouverture ou à la clôture », a confirmé à l’Agence Savoir News, l’un des membres influents du parti UNIR.
Sûrement l’occasion pour ce dernier de se prononcer sur la crise que traverse le Togo, depuis plus de deux mois, avec des manifestations de la coalition de l’opposition ayant déjà occasionné des pertes en vies humaines (dont deux militaires lynchés) et plusieurs blessés par balles.
Le regroupement de 14 partis de l’opposition exige notamment le retour à la Constitution de 1992 (avec une limitation non-rétroactive du nombre de mandats présidentiels) et le vote des togolais de la diaspora.
Certains leaders politiques de l’opposition demandent également le départ de Faure Gnassingbé.
Ces derniers jours, les appels au « dialogue » se sont multipliés.
Les Etats-Unis ont invité le gouvernement et l’opposition « à engager un dialogue sans conditions préalables, ce qui est la seule solution à l’impasse actuelle ».
De son côté, la France appelle aussi « l’ouverture d’un dialogue immédiat qui doit mener aux réformes politiques attendues, en particulier la révision de la constitution prévoyant la limitation à deux mandats présidentiels et l’instauration d’un scrutin à deux tours ».
Des chefs d’Etat de la Cédéao sont également montés au créneau mardi (en marge d’une réunion mardi à Niamey), invitant le pouvoir et l’opposition aux « négociations » devant aboutir aux « modifications constitutionnelles déjà engagées ». FIN
Edem Etonam EKUE
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