Des chefs d’Etat de la Cédéao sont montés au créneau mardi (en marge d’une réunion mardi à Niamey), invitant le pouvoir et l’opposition aux « négociations » devant aboutir aux « modifications constitutionnelles déjà engagées ».
« Nous avons eu une réunion entre les cinq chefs d’Etat (Niger, RCI, Ghana, Nigeria, Togo). Nous avons indiqué qu’il était important qu’il y ait la paix au Togo. la première chose, nous condamnons la violence quelle que soit son origine. Les manifestations doivent pouvoir se faire, mais de manière pacifique », a déclaré Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire.
« La deuxième chose, nous estimons qu’il faut des négociations et ces négociations doivent aboutir aux modifications constitutionnelles qui ont été déjà engagées, c’est-à-dire la limitation à deux mandats et la question d’une élection où la majorité absolue doit être constatée au premier. A défaut, il faut un deuxième tour », a-t-il souligné.
« La troisième chose, c’est de faire en sorte que toute personne responsable de violences, soit sanctionnée. La Cédéao n’hésitera pas à prendre des mesures rigoureuses dans ce domaine. Alors, nous considérons que le Togo doit avoir un climat de paix, c’est un pays qui fait son chemin. Nous encourageons les togolais à trouver la meilleure voie nécessaire. Mais les propositions qui sont déjà faites, sont des propositions qui permettent d’avancer vers plus de démocratie au Togo. Et nous soutenons ces initiatives », a souligné le président ivoirien.
Le Togo est plongé dans une crise politique depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition ayant occasionné des pertes en vies humaines (dont deux militaires lynchés) et plusieurs blessés par balles.
Le regroupement de 14 partis de l’opposition exigent notamment le retour à la Constitution de 1992 (avec une limitation non-rétroactive du nombre de mandats présidentiels) et le vote des togolais de la diaspora.
La France a « fermement condamné » les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes et appelé les différentes parties « à l’apaisement et à entamer un dialogue ».
Mercredi, la secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean a aussi appelé au « dialogue ». FIN
Junior AUREL
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