Gerry Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition) s’est dit « gêné » de l’attitude de ses amis de la coalition de l’opposition, qui ont refusé de rencontrer la mission annoncée au Togo de l’OIF, récusant d’office la chef de la délégation Mme Aïchatou Mindaoudou Souleymane.
« Personnellement, je suis un peu gêné. Ce n’est pas Mme Aïchatou Mindaoudou Souleymane seule qui est annoncée à Lomé, mais c’est une mission de la Francophonie. C’est pas elle qui va prendre la décision. Elle est à la tête d’une mission qui arrive pour écouter les différents acteurs », a déploré M.Taama lors d’une émission sur radio Zéphyr.
« J’ai toujours été gêné par ces sortes de diabolisation. Il faut dire la vérité », a-t-il martelé.
« Quand on est dans une crise comme la nôtre, je pense que toute intervention extérieure est bénéfique. Ça permet à chaque partie de pouvoir faire des concessions. Car, s’il n’y a pas d’intermédiaire, on ne va pas s’en sortir », a précisé le président du NET.
« On ne peut pas imposer à l’OIF, le choix de ses représentants. On peut les écouter et à la limite, émettre des réserves, ou bien leur remettre juste un mémo », a ajouté M.Taama.
La coalition de l’opposition a décidé de ne pas rencontrer la mission de l’Organisation de la Francophonie, récusant vertement la chef de délégation.
« La Coalition des 14 partis a décidé de ne pas rencontrer la mission de l’OIF, non pas parce qu’elle a quelque chose contre elle, mais à cause de la chef de délégation Mme Aïchatou Mindaoudou notamment du rôle qu’elle a déjà joué au Togo en 2005 », avait déclaré mardi lors d’une conférence de presse, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la coalition de l’opposition.
« Nous Sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre lutte. Nous ne voulons pas qu’on prenne comme caution pour servir des intérêts contraires à ceux du peuple togolais. Donc, nous n’irons pas à cette rencontre », avait-elle martelé.
Le regroupement de l’opposition a appelé à une nouvelle marche le 18 octobre à Lomé, manifestation prévue pour chuter devant les locaux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Dans le même temps, le gouvernement a interdit les marches les jours ouvrables. Seuls sont autorisés, les meetings.
Pour Gerry Taama, « c’est une restriction de la liberté de manifestation ».
« J’ai eu la chance d’avoir contribué à la rédaction de cette loi, qui n’a pas prévu qu’on limite la liberté de manifestation sur certains jours même s’il y a des dispositions qui permettent à l’autorité — par rapport à certaines menaces, si elles sont avérées — de reporter la marche ou de changer l’itinéraire. Mais interdire les marches de façon systématique en semaine, c’est une atteinte à une liberté fondamentale. Il est important que le juge administratif soit saisi pour excès de pouvoir », a-t-il dénoncé. FIN
Edem etonam EKUE
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