Le vendredi est un « jour ouvrable », a rappelé mercredi le ministre de la sécurité, le colonel Yark Damehame lors d’une conférence de presse, suite à la journée +Togo mort+ décrétée par la coalition de l’opposition.
Au total trois ministres étaient face aux professionnels des médias : les ministre Guy Madjé Lorenzo (communication) et Payadowa Boukpessi (administration territoriale).
« Nous voulons rappeler à tous les fonctionnaires, à toute la population togolaise que le vendredi est un jour ouvrable. Ceux qui mènent des activités économiques seront libres de mener leurs activités. Les fonctionnaires seront libres d’aller à leur lieu de travail », a martelé le ministre en charge de la sécurité ce mercredi lors d’une conférence de presse.
« Je tiens à rappeler qu’à travers les réseaux sociaux, nous apprenons, par messages audio, des menaces que certains profèrent à ceux qui seront tentés d’aller au marché ou à leur lieu de travail. Alors, ceux-là sortent du cadre des manifestations politiques », a-t-il souligné, précisant que « des dispositions ont été prises pour assurer la sécurité de tous ceux qui vont se rendre à leur lieu de travail ».
« Celui qui prend le risque d’agresser un commerçant qui va au marché ou qui est au marché, s’expose à la loi », a-t-il averti, invitant « les uns et les autres à la responsabilité ».
Les 14 partis politiques de la coalition ont « réitéré » ce mercredi lors d’une conférence, leur « appel à toutes les forces vives de la nation, afin qu’elles observent le vendredi 29 septembre 2017, sur toute l’étendue du territoire national une journée Togo mort, journée de cessation de toute activité professionnelle et économique ainsi qu’un recueillement en mémoire de nos martyrs ».
Ces partis exigent notamment le retour à la constitution de 1992. Ils réclament également « la révision du cadre électoral y compris l’effectivité du vote des togolais de l’étranger, le déverrouillage des institutions de la République et la libération de tous les prisonniers politiques notamment ceux détenus depuis les manifestations du 19 août 2017 jusqu’à ce jour ».
Au total quatre personnes sont mortes, depuis le début des manifestations le 19 août, selon un bilan officiel.
Samedi dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé le gouvernement et tous les acteurs politiques au Togo « à s’engager dans un dialogue constructif », pouvant déboucher sur un « accord ».
Quelque 300 togolais se sont déjà réfugiés dans le district de Chereponi (nord-est du Ghana /à la frontière entre les deux pays), fuyant la « répression », suite aux manifestations du 20 septembre à Mango, a indiqué mercredi à l’AFP Tetteh Paddy (directeur du Conseil ghanéen pour les réfugiés).
Selon ce dernier, les premiers sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi la semaine dernière : « mais ils continuaient aujourd’hui (mercredi) à franchir la frontière, même si c’est en moins grand nombre ».
Tahiru Abdul Razak, le chef du district de Chereponi, a déclaré à la presse avoir distribué de « la nourriture, des nattes de sol, des couvertures et des moustiquaires » aux réfugiés. FIN
Ambroisine MEMEDE
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