Après les Évêques du Togo, l’Union Musulmane du Togo est montée au créneau ce mardi à Lomé pour prodiguer « des conseils à l’endroit de tous les togolais et particulièrement aux responsables des partis politiques », a constaté une journaliste de Savoir News.
« Depuis un certains temps, notre pays connaît des soubresauts politiques. En temps que musulman et citoyen, il est important de participer à la préservation de la paix et au développement de notre pays. Aujourd’hui, tout le peuple togolais est dans l’attente de l’issue positive du vote à l’Assemblée nationale qui arrangera ce peuple dans le cadre des reformes constitutionnelles et institutionnelles… A l’endroit de Tous les togolais, nous appelons à la patience », souligne la déclaration de l’Union Musulmane du Togo lue par son président El Hadj Inoussa Bouraïma.
L’Union musulmane du Togo « exhorte tous les acteurs politiques à une prise de conscience responsable » et les invite à se rappeler que le Togo est « l’héritage commun à tous » et qu’ils ont « le devoir de le bâtir et de le préserver pour les générations qui viendront ».
Leur devoir est donc de « travailler pour la paix et de conserver cette paix ».
Elle tient aussi à rappeler que la vie humaine est sacrée et que tout homme politique dans sa lutte quotidienne doit mettre « la protection de la vie humaine aux centres des préoccupations ».
Elle « préconise et souhaite également « un dialogue franc et sincère » entre les acteurs, « susceptible d’aboutir à l’apaisement et la sauvegarde les vies humaines car aucun togolais ne veut du mal à notre pays. C’est la manière de procéder à la réalisation de nos objectifs qui diffère ».
Aussi, elle demande aux autorités en l’occurrence au chef de l’état de chercher les voies et moyens pour trouver des solutions idoines pour sortir de cette crise qui ne fait que retarder le développement du Togo
Pour finir, l’Union Musulmane du Togo invite « tous les imams et prédicateurs sur toute l’étendue du territoire à confier le Togo et le peuple togolais à Allah dans leurs prières quotidiennes et dans leurs prêches et sermons ».
La tension est montée d’un cran dans le pays depuis le 19 août dernier, suite à des marches organisées par le PNP dans cinq localités, ayant fait deux morts à Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé).
Plusieurs autres partis politiques de l’opposition ont ensuite rejoint le PNP dans un grand regroupement qui a organisé de grandes manifestations les 6 et 7 septembre. Des partis politiques (au total 14), exigent le « retour à la constitution de 1992 » et le « départ du président Faure Gnassingbé ».
La coalition de l’opposition a encore appelé à de nouvelles manifestations mercredi et jeudi à Lomé et dans plusieurs villes du pays pour exiger le retour à la constitution de 1992.
Les partisans du parti au pouvoir, seront aussi dans les rues de Lomé mercredi pour « dire oui à la paix, oui aux réformes telles que proposées par le gouvernement, et non à la violence ». FIN
Chrystelle MENSAH
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24