Des milliers de personnes ont battu le pavé ce mardi à Lomé, suite à des manifestations parallèles de l’opposition et du parti au pouvoir ce mercredi, a constaté l’Agence Savoir News.
La coalition de l’opposition (regroupant 14 partis politiques) a drainé des milliers de ses partisans dans les rues de la capitale togolaise pour exiger notamment le retour à la constitution de 1992.
Sur des pancartes ont pouvait lire : « En aucun cas, nul ne peur exercer plus de deux mandat », ou « Mango demande à Faure de partir » ou encore « retour à la C 92 ! ça suffit ».
« La mobilisation va continuer. Nous irons jusqu’au bout de la lutte », a martelé Jean Pierre Fabre (chef de file de l’opposition), interrogé au milieu de la foule par l’Agence Savoir News.
« C’est le retour à la constitution de 1992 ou rien. Nous autres, nous faisons déjà notre référendum dans la rue », a renchéri non loin, l’un des manifestants.
Le parti au pouvoir a aussi mobilisé des milliers de ses partisans pour « soutenir le projet de réformes du gouvernement ». Cette manifestation vise également à « dire Non à la violence ».
Sur des banderoles et pancartes, on pouvait également lire : « je marche pour la non violence », « Président Faure, Homme de paix », ou « Ensemble, vainquons la haine ».
« Je suis sortie pour soutenir notre président et sa politique de paix. Je soutiens fermement le projet de réformes initié par le gouvernement », a confié Elise, vêtue d’un tee-shirt sur lequel on pouvait lire : « Avec Faure, c’est Soeme au chômage ».
Les 62 députés du parti au pouvoir ont approuvé mardi au Parlement, le projet de révision constitutionnelle du gouvernement, texte qui ne passe pas, faute des 4/5 des voix des députés.
Tous les députés de l’opposition ont boycotté les travaux, à l’exception de la députée indépendante de « Sursaut Togo ».
Cette situation ouvre la voie au référendum, le quorum des 2/3 ayant été atteint, avait précisé le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi.
« Ce vote du projet de loi avec 62 voix pour, sur les 91 députés que compose l’Assemblée nationale (soit plus des 2/3 des députés), ouvre la voie au référendum pour poursuivre (conformément aux dispositions de l’article 144 de la constitution) le processus de réformes par l’organisation dans les prochains mois, d’un référendum consacré auxdites réformes », avait-il souligné.
La coalition de l’opposition de son côté a qualifié de « simulacre », ce vote et appelé ses partisans à la « mobilisation ».
Précisons que le projet de révision constitutionnelle du gouvernement consacre la « limitation des mandats et le mode de scrutin à deux tours ».
Il introduit la limitation de mandats (5 ans x2) pour les députés et les sénateurs. En ce qui concerne la limitation des mandats, les mandats en cours ne sont pas concernés. FIN
Junior AUREL
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