Les Évêques du Togo « implorent la lumière de l’Esprit Saint sur les plus hautes autorités, afin qu’elles opèrent urgemment les réformes demandées par le peuple conformément à la Constitution de 1992 », déclaration rendue publique ce dimanche.
« La Conférence des Évêques du Togo attache une importance particulière à ces réformes sans lesquelles, il est impossible de ramener la paix et la cohésion sociale dans notre Pays », souligne le communiqué dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Ces Évêques se disent convaincus que ces réformes sont « indispensables à notre vivre ensemble» et invitent «les protagonistes à s’inscrire dans une démarche responsable, sincère et constructive ».
Les Évêques « exhortent, en particulier, l’armée à adopter une attitude républicaine de neutralité en évitant toute immixtion dans le débat politique, conformément à notre Constitution ».
De même, ils invitent « les responsables des Institutions de la République à éviter d’afficher publiquement leur appartenance politique ».
Ils invitent également les populations « à ne pas céder à la tentation de commettre des actes de violence ou des représailles contre leurs frères et sœurs d’autres convictions politiques ».
Et pour terminer, ils demandent aux fidèles de continuer « de prier » pour le Togo, « afin qu’une paix durable s’établisse dans les cœurs des concitoyens et que se calment les tensions sociopolitiques qui secouent » le pays.
La tension est montée d’un cran dans le pays depuis le 19 août dernier, suite à des marches organisées par le PNP dans cinq localités du pays, ayant fait 2 morts à Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé).
Plusieurs autres partis politiques de l’opposition ont ensuite rejoint le PNP dans un grand regroupement qui a organisé des grandes manifestations les 6 et 7 septembre. Ces partis politiques (au total 14), exigent le « retour à la constitution de 1992 » et le « départ du président Faure Gnassingbé ».
La veille des ces manifestations (précisément le 5 septembre), le gouvernement a adopté un projet de réformes constitutionnelle, qui consacre la « limitation des mandats et le mode de scrutin à deux tours ».
Vendredi dernier, les députés de l’opposition ont claqué la porte lors des discussions en commission des lois de ce texte à l’Assemblée nationale. Mécontents de voir leurs amendements « rejetés en bloc » par les membres du gouvernement (les trois ministres présents), tous les députés de l’opposition, ont simplement quitté la salle. Les députés de l’opposition ont proposé 48 amendements.
Sur les 10 députés composant la commission des lois, 6 ont poursuivi les travaux et ont adopté le texte.
Pour le gouvernement, les amendements ne doivent porter que sur les articles, objet du projet de loi. Or, ce texte ne contient que trois articles.
Par ailleurs, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition appellent à de nouvelles marches les 20 et 21 septembre et dans plusieurs localités pour exiger le retour à la constitution de 1992.
Le parti au pouvoir projette aussi des manifestations les mêmes jours pour « dire oui à la paix, oui aux réformes telles que proposées par le gouvernement, et non à la violence ». FIN
Edem Etonam EKUE
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