Gilchrist Olympio, président de l’Union des Forces du Changement (UFC) a appelé mardi soir, « les populations des villes et campagnes retenues » pour les manifestations de mercredi et jeudi, « à la retenue car, patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».
Plusieurs politiques dont ceux du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) ont appelé à marcher mercredi et jeudi sur l’ensemble du pays pour exiger les réformes politiques.
Mais les autorités et les organisateurs des ces manifestations ne sont pas sur la même longueur d’onde. Selon les ministres de la sécurité et de l’administration territoriale, 10 villes ainsi que Lomé ont été retenues de « commune accord » avec les organisateurs, ainsi que les itinéraires. A cette allure, les risques d’affrontement sont encore palpables.
« Depuis les événements du 19 août, le Président National de l’UFC a intensifié les démarches avec le Président de la République en vue de trouver une solution négociée à la crise. Il voudrait rassurer le peuple togolais que des réponses rapides et concrètes seront apportées à ses préoccupations », souligne un communiqué de l’UFC.
M. Gilchrist Olympio, « fidèle à la ligne politique de son parti, qui est d’œuvrer pour une alternance politique pacifique, invite les populations des villes et des campagnes sur toute l’étendue du territoire national à la retenue car, patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».
De son côté, OBUTS « demande aux forces républicaines de redoubler de vigilance et de veiller à la sécurité des manifestants en exerçant leur mission en responsabilité dans le strict respect de la loi et de leurs attributions, afin de préserver le climat de paix et de sérénité dont le pays a tant besoin ».
Elle invite la population « à prendre part aux manifestations publiques programmées et à ne céder à aucune provocation, ni à s’engager dans quelque activité susceptible de perturber le caractère pacifique, du déroulé des manifestations ».
Pour calmer la tension, le gouvernement a adopté ce mardi en conseil des ministres, un avant-projet de loi consacrant la « limitation des mandats et le mode de scrutin à deux tours », indique un communiqué rendu public.
« Cette initiative est de nature à favoriser la préservation d’un climat de paix et de sérénité indispensable pour permettre à notre pays d’intensifier les efforts visant à répondre aux préoccupations essentielles des populations en matière d’amélioration de leurs conditions de vie », souligne le communiqué lu sur les médias d’Etat.
« Le Président de la République a réaffirmé sa volonté d’ouverture et a invité les acteurs politiques au sens du dépassement pour faire aboutir le projet de révision constitutionnelle », ajoute le texte.
L’opposition exige les réformes politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (10 ans au plus), le mode de scrutin aux élections présidentielles et législatives (deux tours) et la recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Elle accuse le pouvoir de traîner les pas, depuis l’Accord Politique Global (APG), signé en août 2006. FIN
Junior AUREL
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