« L’importation par les voies terrestre, maritime, aérienne et fluviale de poisson tilapia vivant sous forme d’œufs, de larves, de juvéniles, de géniteurs ou de poisson tilapia mort sous forme congelée ou dérivée est temporairement interdite », indique un communiqué du gouvernement béninois.
« Ces produits précités, acheminés par les différentes voies, doivent être saisis et détruits », souligne ce communiqué conjoint du ministre en charge du Commerce, Lazare Sèhouéto et de son homologue chargé du secteur de la Pêche, Delphin Koudande.
Cette sortie fait suite au tollé soulevé sur les réseaux sociaux par une « alerte sanitaire » donnée par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) sur l’apparition d’une épidémie au TiLV dans les élevages aquacoles en Asie du Sud-est, causant la mortalité massive au niveau des alevins. L’information a fait le tour et beaucoup de gens ont peur de consommer ce poisson.
Selon la FAO, le TiLV appartient à la famille des virus Orthomyxoviridae, qui s’apparente également à la famille du virus de l’Anémie infectieuse du saumon et qui fait des ravages dans l’industrie de l’élevage de saumons.
Les poissons infectés présentent souvent des signes de manque d’appétit, font des mouvements lents, ont des lésions cutanées et des ulcères, des anomalies oculaires et une opacité de l’œil.
Notons que les tilapias constituent une importante espèce aquacole en termes de source de nourriture (importante source de protéines), d’emplois, de revenus domestiques et de revenus liés à l’importation, et ce, pour des millions de personnes, y compris les petits exploitants.
La Chine, l’Indonésie et l’Egypte sont les trois principaux producteurs aquacoles de tilapia.
Rappelons qu’en 2015, la production mondiale de tilapias issus de l’aquaculture et des captures s’élevait à 6,4 millions de tonnes et valait environ 9,8 milliards de dollars américains, tandis que le commerce mondial de tilapias représentait environ 1,8 milliard de dollars.
Selon le SMIAR, ce poisson est un pilier de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde entier. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24