Des personnes ressources de la région des Plateaux ont été sensibilisées lundi à Hihéatro sur la mise en place du dispositif de l’observatoire des droits humains et Vih pour le règlement des cas de stigmatisation et de discrimination des PVVIH, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
Il s’agit d’une campagne de sensibilisation qui va parcourir toutes les régions du pays, afin de susciter l’implication des personnes ressources dans le dispositif des droits humains. Elle permettra d’identifier et de documenter les cas de stigmatisation et de discrimination en vue d’apporter un soutien approprié aux personnes qui en sont victimes, et mieux contribuer à prévenir ce fléau.
Les personnes ressources issues de toutes les couches de la société seront amenées à intervenir de près ou de loin, dans le règlement des cas de discrimination dans l’optique de contribuer à la prise en charge globale des PVVIH.
Elle est initiée par le réseau des Associations des personnes vivant avec le VIH (PVVIH en collaboration avec le Secrétariat Permanent du conseil national de lutte contre le SIDA) et bénéficie de l’appui technique et financier du système des Nations Unies.
Ont participé à cette rencontre: des préfets, magistrats, commissaires de police, commandants de brigade, autorités religieuses et traditionnelles de la région des plateaux.
La rencontre a été marquée par plusieurs modules : situation épidémiologique du VIH au Togo, la mise en place du dispositif de l’observatoire des droits humains, pourquoi travailler avec les populations clés, implication des parties prenantes : stratégies et perspectives.
Selon les explications de Amoussou Kegnidé (Coordonnateur national adjoint au CNLS-IST), l’atelier vise à expliquer aux participants le dispositif, attirer l’attention des personnes ressources sur leur intervention dans le cadre de cet observatoire en matière de VIH et leur expliquer la problématique des populations clés dans la nouvelle politique de riposte de VIH.
« Les résultats sont positifs en matière de prévention et de prise en charge par les (ARV), en terme de réduction du taux de prévalence qui est de 2,5% au jour d’aujourd’hui selon la dernière enquête, contre 5% il y a quelques années. Mais si nous n’en prenons pas garde, nous allons renverser la tendance pour la simple raison que la stigmatisation et la discrimination continuent de dominer nos communautés », a-t-il averti.
Pour Koufama Pissaliwé (le Préfet de l’Amou), le sujet est d’actualité, suite aux efforts faits dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA: « Mais, il est à remarquer plus on avance dans cette lutte, moins on est sensibilisé sur comment vivre ensemble pour que les avancées puissent être maintenues et être améliorées ».
« Il y a d’autres maladies plus dangereuses que le Sida et qui sont même beaucoup plus transmissibles que le Sida. C’est ici le moment de nous inviter à changer de mentalité afin qu’on puisse vivre ensemble », a-t-il précisé.
Pour ce dernier, tous les moyens sont mis en œuvre par le gouvernement afin que le Togo soit à la page de cette riposte. FIN
D’Amlamé, Edouard KAM
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