L’Observatoire Togolais des Médias (OTM), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), ainsi que plusieurs associations de presse ont conjointement condamné jeudi (et avec la dernière rigueur) la tentative d’agression et les menaces dont a fait l’objet Joseph Gadah (directeur de publication du bimensuel Economie et Développement) le 21 août dernier à Lomé alors qu’il revenait d’une émission radiophonique sur la manifestation organisée par le Parti National Panafricain (PNP) à Lomé le 19 août dernier.
« A la fin de l’émission, un groupe de conducteurs de taxis-motos surexcités, a envahi la devanture de la radio, bloquant la circulation, tentant de s’en prendre physiquement au confrère Joseph Gadah pour ses analyses et commentaires exprimés lors du débat. Ils ont proféré des menaces claires sur sa personne, sur tous les journalistes qui ne soutiendraient pas ce qu’ils considèrent comme +une révolution en marche+, ainsi que sur leurs familles », indique le communiqué dont l’Agence Savoir News a reçu copie.
Diffusée en mina sur radio Kanal Fm, l’émission avait pour thème « Le bilan et les leçons à tirer de la manifestation organisée par Tikpi Atchadam (président du PNP) le 19 août dernier ». Un confrère du bihebdomadaire Le Correcteur, a également été blessé à la tête par une balle blanche tirée par les forces de l’ordre lors de ladite manifestation à Lomé.
« Ces faits graves portent une atteinte intolérable à la liberté d’expression et à la jouissance sans entraves de la liberté de la presse », soulignent ces associations qui « condamnent ces actes avec la dernière rigueur et « interpellent les autorités afin qu’elles garantissent et protègent l’intégrité physique et morale des professionnels des médias ».
« L’Observatoire Togolais des Médias (OTM), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), l’Union des Radios et Télévisions Libres du Togo (URATEL), le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), du Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT), et l’Association Togolaise des Organes de Presse Privée en Ligne (ATOPPEL) mettent en garde les auteurs de ces actes scandaleux et leur rappellent qu’il ne leur appartient pas de dicter le contenu éditorial d’un média ni la position d’un journaliste lors d’une émission », indique le communiqué.
Ces associations de presse appellent les journalistes et l’ensemble du monde médiatique à davantage de prudence et de vigilance, ainsi qu’au respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie gouvernant la profession. FIN
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