Cinq prisonniers se sont évadés dimanche de la prison de Gagnoa, ville du centre de la Côte d’Ivoire, la veille de la fête de l’Indépendance, ont annoncé le maire et des habitants lundi.
« Cinq dangereux bandits ont pu s’échapper », a déclaré à l’AFP le maire de Gagnoa, Bamba Medji.
Il s’agit d’hommes qui avaient braqué un commerce il y a trois mois en emportant une forte somme, et qui venaient d’être condamnés à 20 ans de prison, selon le maire. L’évasion s’est produite dimanche matin vers 10 heures. Les prisonniers qui disposaient d’un pistolet ont braqué un garde pénitentiaire, lui ont pris sa kalachnikov et se sont échappés de la prison sur deux motos en tirant en l’air, selon le maire et une source médiatique locale s’exprimant sous couvert
d’anonymat.
D’après la source médiatique, les prisonniers ont profité de ce que « la quasi-totalité des gardiens de la prison préparaient le défilé » de lundi pour la fête de l’Indépendance. Quatre gardes pénitentiaires et un civil ont été arrêtés, soupçonnés de complicité, a informé le maire
Ce nouvel incident sécuritaire en Côte d’Ivoire est survenu quelques heures avant l’allocution télévisée du président Alassane Ouattara pour la fête de l’Indépendance, lors de laquelle il a promis d’investir davantage dans les forces de sécurité pour mettre fin aux troubles qui secouent le pays depuis le début de l’année.
La Côte d’Ivoire a été secouée depuis janvier par plusieurs mutineries d’anciens rebelles intégrés à l’armée qui ont revendiqué et obtenu d’importantes primes pour baisser les armes.
Le pays connaît en outre depuis quelques semaines une série de braquages contre des postes de police et de gendarmerie, lors desquels armes et argent sont emportés par des hommes armés non-identifiés mais agissant de manière Professionnelle.
Le dernier de ces braquages s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi à Adzopé, à une centaine de kilomètres au nord d’Abidjan, où le commissariat de police a été attaqué par des hommes armés en tenue militaire, qui ont dérobé des armes, selon des habitants et une source policière.
Trois autres braquages s’étaient déjà produits les 19, 22 et 29 juillet. Le premier contre l’école de police d’Abidjan, deux jours avant l’ouverture des 8es Jeux de la Francophonie, faisant un mort parmi les forces de l’ordre. Les deux autres ont frappé les gendarmeries de deux petites villes, Azaguié (40 km au nord d’Abidjan) et Fresco (ville côtière à une centaine de kilomètres à
l’ouest d’Abidjan).
Source : AFP