Le Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) dont les militants et sympathisants ont battu le pavé ce jeudi à Lomé pour exiger les réformes politiques, ne lâchera pas les rues jusqu’à satisfaction, a averti Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition.
A l’appel de CAP 2015, plusieurs milliers de partisans de ce regroupement de cinq partis de l’opposition ont sillonné les rues de la capitale togolaise pour se faire entendre.
« Il y aura des marches, jusqu’à ce que le régime cède », a martelé dans les micros dans l’Agence Savoir News M.Fabre à la fin d’un meeting, qui a sanctionné cette marche pacifique, bien encadrée par des forces de l’ordre. Aucun incident n’a été enregistré.
Selon le chef de file de l’opposition, le pouvoir en place fait « toutes les gymnastiques pour enterrer les réformes prescrites par l’accord global signé ensemble en 2006 pour instaurer la démocratie au Togo »: « Il faut que le peuple prenne ses responsabilités pour ramener ce régime au droit chemin ».
A travers les manifestations, CAP 2015 entend contraindre le pouvoir en place à mener des discussions avec l’opposition pour « la mise en œuvre de l’Accord Politique Global (APG) ».
« Nous voulons ramener les autorités à des discussions pour qu’elles comprennent que la mise en place de la Commission de réflexion sur les réformes est une provocation », a estimé M.Fabre, affirmant au passage que cette Commission est « à la botte du régime ».
Les membres de la Commission de Réflexion sur les Réformes Politiques, Institutionnelles et Constitutionnelles (conduite par sa présidente, Mme Awa Nana-Daboya) poursuivent leur périple à l’intérieur du pays.
Cette tournée intervient après ses contacts avec les acteurs politiques, étatiques et non étatiques, les leaders d’opinion et les représentants de la chefferie traditionnelle pour partager et recueillir leurs idées, suggestions et conseils sur les réformes envisagées.
Mme Awa Nana et sa délégation vont parcourir toutes les préfectures, afin d’aller aux contacts des populations pour « recueillir leurs avis et suggestions pour nourrir la réflexion et proposer des réformes » qui tiennent compte de l’histoire du pays et « reflètent » les réalités et « répondent aux aspirations du peuple togolais ».
Précisons que les membres de la commission de réflexion sur les réformes politiques institutionnelles et constitutionnelles ont été nommés par le président de la République par décret pris en conseil des ministres le 3 janvier dernier.
Mais plusieurs partis de l’opposition ont boudé cette commission, notamment membres très proches du parti au pouvoir. FIN
Junior AUREL
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