Les togolais seront appelés aux urnes l’année prochaine pour les élections législatives. Théoriquement, les élections locales se dérouleront la même année. Les dernières locales remontent à 1987.
Ainsi, pour mieux gérer ces différentes consultations électorales, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) affûte déjà ses « armes ». Le 19 juillet dernier, les membres de cette Institution ont échangé avec les responsables des médias officiels à Kara (localité située à environ 420 km au nord de Lomé).
Cette session d’échanges a été conduite par le président de la HAAC Pitang Tchalla, en présence du préfet de la Kozah, le Colonel Badibawou Bakali.
La HAAC est l’une des institutions de l’Etat. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.
Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations, aux moyens officielles d’informations et de communication.
Alors comment se prendre et surtout quelles stratégies déployer pour mieux gérer ces scrutins prévus en 2018 ? Principale question au centre de cette session d’échanges le 19 juillet au Palais des congrès de Kara, initiative de la HAAC.
Le président de la HAAC a — dans son discours à l’ouverture des débats — motivé la tenue de ces assises par la nécessité pour l’instance de régulation d’avoir une « préparation aiguë » pour une gestion efficience des échéances électorales à venir après avoir pris conscience de l’irruption dans le champ médiatique des nouveaux médias.
La HAAC a déjà organisé la couverture médiatique de plusieurs scrutins, mais il est toujours important de « remettre l’ouvrage sur le métier, afin de l’adapter, non seulement aux nouvelles règles politiques qui gouvernent les élections, mais encore et surtout, à l’évolution du secteur de la communication », a souligné Pitang Tchalla.
Selon lui, cette journée de réflexion sert à « jeter les bases » du séminaire international du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) sur la régulation de la communication en période électorale que la HAAC organisera en janvier 2018.
Au total deux communications ont meublé les travaux. Présentée par le Rapporteur Mathias Ayéna, la première communication a fait le bilan de la gestion par la HAAC, des élections législatives de 2013 et de la présidentielle de 2015. Le but de l’exercice est d’identifier les insuffisances lors de ces consultations électorales pour une meilleure organisation à l’avenir.
La seconde communication a été animée par Kasséré Pierre Sabi (président du comité Affaires juridiques et Accès équitables aux médias officiels).
Ce dernier a surtout énoncé des propositions de stratégies pouvant permettre à la HAAC de jouer efficacement sa partition en 2018 en mettant l’emphase sur la gestion des nouveaux médias.
Ces communications ont donné lieu à des échanges conviviaux au cours desquels les responsables des médias officiels ont pu faire part des difficultés auxquelles ils font face en période électorale.
Les membres de la Haute Autorité ont fait des observations et ébauché quelques pistes pour l’amélioration de la gestion, de ces scrutins, l’année prochaine.
La réflexion qui se poursuit entre la HAAC et ses partenaires des médias publics devrait s’étendre à ceux des médias privés. FIN
Ambroisine MEMEDE
Savoir News, la Maison de l’info