La « Force Unique de Sécurité Intérieure », résultante de la fusion Gendarmerie nationale– Police nationale, sera une réalité au Bénin dès le 1er janvier 2018, selon le rapport de la commission chargée de réfléchir sur la question.
Ce document a été officiellement transmis au président de la république mardi au Palais de la présidence de Cotonou, par le général Félix Tissou Hessou président de ladite commission, a constaté l’Agence Savoir News.
Le Haut commandement militaire, des éléments des deux forces appelées à fusionner, ainsi que les membres du gouvernement étaient présents à la cérémonie.
.
Dénommée « Police Républicaine », cette force nouvelle dotée des capacités de la manœuvre militaire et celles de la police, sera capable d’intervenir sans recours aux Forces armées béninoises.
Selon le général Félix Tissou Hessou, la police et la gendarmerie nationale ont pratiquement les mêmes missions et devraient donc travailler de façon complémentaire. Mais force est de constater que ces deux unités de sécurité s’adonnent à une concurrence féconde en préjudices qui mettent à mal toute chance de synergie d’action.
Ce dernier a salué l’initiative du chef de l’Etat qui pour lui, est « une réforme bien pensée » et qui s’impose dans le contexte actuel, marqué par actes de terrorisme et des attaques de tout genre.
« Cette réforme s’apparente à une révolution dont la mise en œuvre va bouleverser des comportements », a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat Patrice Talon a salué le travail abattu par la commission et ajouté que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour l’atteinte des objectifs visés par la création de la nouvelle force.
« L’insuffisance des ressources financières du pays amène à utiliser, d’une manière rationnelle, les forces de sécurité. C’est pourquoi, la création de cette nouvelle force est une véritable mutation que le Bénin est en train d’opérer. L’ère du policier ou du gendarme posté au bord de la voie est révolue. L’efficacité des forces de sécurité au monde, repose désormais sur leur capacité à anticiper sur des risques à travers la collecte des informations », a souligné Patrice Talon.
Notons que la Commission a retenu pour la Force unique de sécurité intérieure, le statut de paramilitaire. Elle a aussi défini les infrastructures à mettre à sa disposition et invité le Gouvernement à dissoudre la Gendarmerie nationale et la Police nationale et remettre le patrimoine des deux structures, à la nouvelle force. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24
