« On doit avoir un mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours (…). Nous devons retourner au mode de scrutin que le peuple s’est donné dans la constitution de 1992 », a martelé Jean-Pierre Fabre (chef de file de l’opposition) samedi dernier à Agoè-Nyivé, lors d’une rencontre avec des militants de son parti. Ses déclarations ont été diffusées ce lundi matin par certains médias privés.
Le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) était samedi face aux militants et sympathisants de l’ANC des cantons d’Agoè-Nyivé, Zanguéra, Togblékopé, Légbassito, Vakpossito, Adéticopé, ainsi que leurs chefs pour une rencontre de restitution des travaux à l’Assemblée nationale.
Plusieurs sujets d’actualité avaient été abordés dont la récente loi sur les communes et les tractations pour la mise en place d’une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) « technique ».
« Nous avons informé les populations sur ces différents sujets, et nous leur avons dit de se tenir prêtes. Car dans les jours à venir, nous allons lancer un mot d’ordre de manifestations », a-t-il lancé.
Pour ce dernier, il s’agit d’amener les populations à « refuser l’arbitraire », et « contraindre le pouvoir à respecter la loi ».
« On ne peut pas continuer à être bizarre dans un environnement africain qui se normalise. Ce n’est pas normal », a-t-il ajouté.
Le pouvoir et l’opposition notamment l’ANC, sont à couteaux tirés sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles. La plus important réforme qui les divise est celle relative à la limitation du mandat présidentiel. Pour le parti au pouvoir, le compteur doit être ramené « à zéro » (une fois les réformes opérées) pour permettre à tout le monde, notamment le président de la République de se présenter à tout moment, s’il le désire. Ce qui n’est pas du goût de l’ANC.
Élu en 2005, Le président Faure Gnassingbé a été élu en 2010 et réélu en 2015.
Rappelons que les élections législatives sont prévues pour 2018. Théoriquement, les locales seront organisées la même année. Les dernières élections locales remontent à 1987.
Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales. Une loi portant création des communes a été adoptée le 23 juin par le Parlement, texte boudé par les députés de l’opposition. FIN
Ambroisine MEMEDE
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