Côte d’Ivoire: Tirs dans des camps militaires (habitants)

Des tirs ont été entendus dans la nuit de vendredi à samedi dans deux camps militaires d’Abidjan et de Korhogo, grande ville du nord de la Côte d’Ivoire, a-t-on appris auprès d’habitants.

« On était couchés quand les tirs ont commencé. Il était 01h30. ça a duré jusque après 03h00 (01h00 GMT) du matin. Il y a eu beaucoup de tirs à l’intérieur de l’ancien camp de l’Onuci – opération des Nations unies – occupé actuellement par des militaires », a raconté un habitant du quartier populaire d’Abobo, à Abidjan, joint au téléphone par l’AFP.

« On a eu très peur. On ne sait pas ce qui se passe », a rapporté un autre habitant.

Le calme était revenu samedi matin, selon les riverains du camp.
A Korhogo, des tirs ont également été entendus dans la nuit, également dans un camp de l’armée.

« Les militaires du camp de Korhogo ont commencé à tirer des coups de feu depuis 01h00 du matin, dans leur camp, on ne sait pas pourquoi », a affirmé Adama Coulibaly, un menuisier joint par téléphone.

« Les soldats sont restés dans leur camp et n’ont pas occupé pour l’heure les rues. Personne ne sait pourquoi ils font ça », a poursuivi M. Yéo.

Selon une source proche de l’armée ivoirienne, « ce sont des caporaux de l’armée qui sont à la base de mouvements mais jusque-là on ne connaît pas leurs motivations ».

En janvier puis en mai, la Côte d’Ivoire a connu des mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée et réclamant le paiement de primes promises.

Ils ont fini par obtenir de l’Etat 12 millions de FCFA par tête (18.000 euros).

Environ 6.000 anciens rebelles « démobilisés », qui n’ont pas été intégrés à l’armée, ont eux aussi réclamé des primes, sans succès. Quatre d’entre eux avaient été tués en mai lors de l’intervention des forces de l’ordre pour disperser leur mouvement.

La Côte d’Ivoire a connu une décennie de violente crise entre 2002 et 2011.

Le pays était coupé en deux entre les rebelles des Forces nouvelles occupant le nord et l’armée régulière qui avait la maitrise du sud.

SOURCE : AFP