+Future Foundation+ a 10 ans. Le 16 juin 2007, l’association a été portée sur ces fonds baptismaux et a depuis lors travaillé pour le bien-être des plus petits d’entre-nous. Dans le cadre de la commémoration de ce jour spécial, la direction de la structure organise samedi, une assemblée générale extraordinaire pour renouveler ses instances afin de faire face aux défis qui les attendent dans les mois et les années à venir.
Stéphane Séfako Yao (président-fondateur de l’association) a fait le tour de cette première décennie avec l’Agence Savoir News.
Bientôt Future Foundation va fêter ses 10 ans dans le paysage des ONG au Togo. Quel est votre sentiment aujourd’hui ?
10 ans dans la vie d’un être c’est énorme, et plus encore quand il s’agit d’une association. J’éprouve en ce moment, un sentiment de satisfaction vu l’accomplissement en terme de résultats et des actions menées pendant ces 10 ans d’existence.
Mais j’éprouve surtout de l’optimisme et de la détermination pour cette cause qu’est celle des êtres les plus fragiles aux côtés desquels nous nous sommes engagés et continuons de militer.
Au cours des 10 dernières années, Future Foundation s’est installée dans la durée à travers ses actions; elle jouit aujourd’hui d’un statut d’une grande association. Un parcours plein d’événement, d’accomplissement, et de découvertes.
Vous donnez rendez-vous à vos partenaires et à vos membres sur samedi pour une Assemblée générale extraordinaire (AGE). Qu’est-ce qui va meubler cette activité ?
Les assemblées générales (AG) font partie des innombrables exercices de toute association. Un exercice au cours duquel, l’association fait ses bilans et se projette dans le court, moyen et long terme.
Cet exercice permet aussi à l’association de renouveler ses instances. Conformément donc à l’article 20 de ses statuts portant sur l’organisation des assemblée générales, Future Foundation donne rendez-vous à ses partenaires et membres pour faire le bilan, ajuster ses orientations afin d’apporter des solutions adaptées aux maux dont souffre notre public cible. Il faut noter que Future Foundation tient ses AG annuellement, mais renouvelle ses instances dirigeantes chaque deux ans.
La particularité de cette assemblée générale est qu’elle se tient quelques mois avant la fin du mandat du conseil d’administration sortant. Un décalage qui s’explique par le calendrier chargé en raison des activités marquant les 10 ans de l’association.
Toujours dans ce sens, quel bilan pouvez-vous nous faire des 10 ans écoulés ?
À titre personnel; un bilan très positif et je pense que mes collaborateurs me rejoignent sur ce point. Dès sa création, Future Foundation a fait des choix assez différents sur la manière de faire le social. Des choix qui au départ, ont été très difficiles à faire passer dans un pays très conservateur en terme de mode de vie.
Aujourd’hui, c’est avec une certaine fierté que nous constatons que nos lignes de départ étaient les plus adaptées à savoir : l’implication plus active des bénéficiaires, les recours aux familles d’accueil, une alternative aux centres d’accueil des orphelins ou encore notre projet très innovant d’une école écologique pilote qui est dans sa sixième année.
Nous sommes très heureux de voir ces procédés et modes d’action être recommandés par de grandes institutions tant nationales qu’internationales.
Je ne peux m’empêcher de mentionner que nous avons lourdement payé pour ces choix de départ juste, parce qu’on était mal compris. Il nous a été donc très difficile de trouver des partenaires pour nos actions, mais ceci ne nous a point découragés.
Une idée pour les priorités de l’association pour la prochaine décennie ?
Elles sont claires et viables. La mobilisation de partenaires financiers afin de pourvoir à nos actions, communiquer davantage sur les actions menées mais aussi diffuser et porter celles envisagées auprès des potentiels partenaires.
Nous allons donc nous appuyer sur les atouts dont l’association dispose aujourd’hui, en terme de ressources humaines expérimentées et motivées pour nous lancer dans cette bataille inédite; celle d’œuvrer pour une autonomisation financière de l’association.
Pendant ces 10 ans, Future Foundation a accompagné des enfants qui aujourd’hui sont des adolescents. Ceci dit, nous sommes appelés à travailler avec plus de catégories d’enfants. Réadapter nos actions s’impose.
Aux côtés des enfants, qu’est-ce qui vous motive tous les jours ?
Une chose est certaine: les enfants sont psychologiquement et physiquement fragiles, et ne sont donc pas prêts à affronter les durs travaux et les exploitations de tout genre auxquels ils font face. Un enfant a droit à l’éducation, à la santé et à la protection.
Ces droits des enfants sont bafoués au vu et au su de tous sans qu’il y ait des réactions promptes et justes de leurs entourages.
Les enfants n’y sont pour rien face à la dure réalité à laquelle ils sont confrontés. En toute chose, les enfants sont la relève de demain, et en tant que tel, ils doivent être éduqués, et non abandonnés ou laissés à eux-mêmes.
Ma motivation est très grande en ce moment, car je vois les effets positifs des actions entreprises par notre association. Rien de plus beau au monde que de représenter l’espoir de toute une génération et se battre à leurs côtés pour un monde meilleur pour tous.
A l’occasion de votre propre anniversaire le 12 juin dernier, plusieurs cadres de votre association ont pris le micro pour vous féliciter et vous souhaiter le meilleur. Avez-vous tant que ça une si bonne ambiance au sein du groupe ?
Je rêve d’un monde dans lequel le respect mutuel, la considération et l’estime de l’autre priment sur nos relations.
Un rêve partagé par mes collaborateurs. Un leader, c’est celui qui apprend, le premier, à connaître les siens afin créer une confiance mutuelle et mobiliser les énergies positives vers une cause commune.
Il est clair que je ne doute pas une seconde de cette bonne ambiance qui règne au sein du groupe et je pense ne pas me tromper. Mes sincères remerciements à toute l’équipe de Future Foundation.
Un mot de fin ?
Parmi nos prochaines priorités, nous avons privilégié la communication. Et cette interview à mon avis, peut être considérée comme un pas en ce sens. Je voudrais vous remercier de nous avoir donné cette opportunité. FIN
Réalisée par Sylvain-Épiphane Vidzraku & Emmanuel Atcha
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