Les différents acteurs de trois districts sanitaires (Tchaoudjo, Blitta et l’Est-Mono) impliqués dans la mise en œuvre du projet de promotion des droits des enfants handicapés à travers la stratégie de Réadaptation à Base Communautaire (RBC) ont validé mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) à l’issue de deux jours de conclave, le document de consolidation récapitulant les bonnes pratiques.
Organisé par l’ONG Programme d’Action Sociale pour le Développement Intégral en Afrique (PASDI-Afrique) avec l’appui technique et financier de l’ONG Plan International Togo, cet atelier entend relever les forces, les faiblesses, les acquis (résultats clés, les bonnes pratiques) du projet, identifier avec les partenaires les pistes d’enrichissement et d’amélioration du document et de sortir un document de capitalisation finalisé prêt à reproduire. Ce document consolidé contribuera à accroître l’inclusion des enfants handicapés.
Le document — d’une trentaine de pages — a pris en compte les activités réalisées par le projet et les résultats acquis de 2011 à ce jour, les approches et stratégies de sa mise en œuvre.
Au cours des travaux, les participants ont reconnu que le projet RBC est en adéquation avec les besoins prioritaires des enfants handicapés et de ceux de leurs familles respectives.
Pour eux dans les communautés rurales, le phénomène du handicap, pour des raisons socioculturelles et économiques (les pesanteurs sociales, les interdits, les tabous, la pauvreté, le faible pouvoir d’achat) est très mal apprécié. Ce qui, selon eux, occasionne des comportements néfastes dont les enfants handicapés sont les premières victimes.
Par manque de connaissance sur le sujet qu’est le handicap, les enfants handicapés sont souvent discriminés, marginalisés et exclus des services sociaux de base notamment l’éducation, la santé, la formation professionnelle et la participation aux activités communautaires.
En plus, les parents n’arrivent pas à vite détecter le mal au niveau de leurs enfants et à prendre les dispositions idoines qui s’imposent pour une meilleure prise en charge et un suivi médical.
Selon les principaux acteurs, le projet RBC a mis tout en œuvre pour satisfaire les besoins prioritaire des enfants en général et particulièrement ceux des enfants handicapés. Pour y arriver, il a été procédé au renforcement des capacités des acteurs locaux mis en place pour la prise en charge multiforme des enfants handicapés à travers l’organisation des consultations, la prise en charge médicale et psychosociale des enfants handicapés.
Selon Mme Adjayi D. Thérèse (coordinatrice nationale Inclusion à Plan Internationale Togo), il est important que ce document reflète le travail qui a été fait ensemble sur le terrain et qu’il soit un modèle devant servir à d’autres partenaires.
Il s’agit de faire en sorte que les partenaires prennent en compte l’aspect handicap dans leur projet et plan d’action, afin d’assurer davantage la promotion des droits des enfants, a-t-elle souligné.
Lakna Tokpessa (représentant du Programme des Incapacités Traumatismes et la Réadaptation /PITR), a de son côté, fait la genèse des actions en faveur de la promotion des droits des enfants handicapés notamment la formation, la sensibilisation des populations et l’accompagnement des agents RBC pour certains gestes de prises en charge des enfants handicapés.
Ghazi Alnass (directeur de l’ONG PASDI-Afrique) a pour sa part, salué ce projet qui a permis aux jeunes et enfants handicapés qui semblaient abandonnés, d’être réinsérés dans les communautés, d’être devenus des patrons et sont installés.
Il a exprimé sa gratitude à Plan International Togo qui ne ménage aucun effort en faveur des enfants handicapés des communautés. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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