Gerry Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition) a invité la classe politique notamment l’opposition à cesser de viser « particulièrement » le président Faure Gnassingbé dans la lutte pour l’obtention des réformes institutionnelles et constitutionnelles.
« Il est temps qu’on puisse avoir un langage de vérité. Cessons de viser particulièrement Monsieur Faure Gnassingbé, faisons des réformes qui permettent de repartir à zéro », a martelé M.Taama sur radio Pyramide Fm.
« Le rapport de force (si on se met uniquement sur le plan des institutions), n’est pas au profit de l’opposition. Faisons qu’avant 2020, on puisse repartir à zéro. Si Faure Gnassingbé veut se représenter en 2020, ce n’est pas le problème, mais la vraie bataille, c’est de négocier les conditions d’organisation d’élections transparentes et crédibles », a-t-il souligné, avant de lancer : « Nous devons mettre de l’eau dans notre vin ».
Au Togo, les réformes politiques constituent le principal sujet qui divise la classe politique (pouvoir et opposition).
Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a tenu en juillet 2016, un atelier de réflexion et d’échanges sur ces réformes, rencontre ayant accouché d’un document de synthèse transmis au chef de l’État.
Plusieurs sujets qui ont toujours déchaîné des passions dans les milieux politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (5 ans x 2) et le mode de scrutin (deux tours) ont été unanimement retenus par les participants dans ce document.
Par ailleurs, une commission mise en place par le chef de l’Etat, proposera un texte de réformes politique, institutionnelle et constitutionnelle. Mais, les membres de cette structure sont boudés par plusieurs partis de l’opposition.
La veille de la présidentielle d’avril 2015 (notamment en novembre 204), l’opposition et la société civile avaient mené plusieurs manifestations pour exiger ces réformes, en vue d’empêcher le président Faure Gnassingbé de se représenter au scrutin présidentiel pour une troisième fois.
Depuis lors, les manifestations de l’opposition ont un peu faibli. D’ailleurs, elles sont devenues très rares. Samedi, le Combat pour l’Alternance politique (CAP 2015, regroupement de quatre partis de l’opposition) a repris du service avec un meeting à Lomé, après plusieurs mois de pause.
« Je suis pour la pression populaire, mais une pression qui n’est pas associée à une négociation en arrière plan, ne servira à rien », a estimé M.Taama.
« Il faut la négociation, parfois le compromis. La manifestation publique pour la manifestation publique n’a pas d’intérêt », a insisté le président du NET, un des candidats malheureux à la présidentielle d’avril 2015. FIN
Edem Etonam EKUE
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