L’Union Nationale de la Police (UNAPOL) a décidé de porter plainte contre la musicienne burkinabè, Adja Divine, qui a failli être lynchée après avoir été accusée à tort d’avoir volé un bébé.
Mardi dernier, Mme Adjaratou Diessongo, alias Adja Divine a été battue et déshabillée par une foule surexcitée à Ouagadougou après avoir été accusée d’avoir volé un enfant, alors qu’elle tentait d’échapper à un contrôle de police.
Adja Divine a un enfant de six mois qui n’était pas avec elle au moment des faits et un siège pour bébé vide dans la voiture de l’artiste a, semble-t-il déclenché la colère de la foule.
La musicienne a été secourue in extremis par les pompiers et une unité spéciale de la police qui a dû tirer en l’air. Ses blessures ont nécessité plusieurs points de suture au cou et au visage.
La police a décidé de porter plainte contre Adja Divine pour « refus d’obtempérer, diffamation, tentative de trouble à l’ordre publique ».
L’UNAPOL accuse cette dernière de « campagne de diabolisation contre la police nationale ».
Adja Divine a reconnu avoir tenté d’éviter un contrôle de police, assurant qu’elle était pressée et dit avait eu peur que ses papiers ne soient pas en règle.
Selon la police, les papiers de l’artiste sont bel et bien en règle. Elle prétend que son assurance est périmée le 5 mai, alors que ledit document est valide jusqu’au 15 juin et que la visite technique ne sera échue que le 27 octobre, souligne la police.
Alors « pourquoi Adja Divine prétend-elle avoir évité la police du fait que son assurance est périmée depuis le 5 mai » ?, s’est interrogée l’UNAPOL.
Samedi, plusieurs centaines de personnes, dont beaucoup d’acteurs culturels, ont manifesté à Ouagadougou pour protester contre l’agression dont a été victime l’artiste. Précisons que Adja Divine a aussi décidé de porter plainte contre la police. FIN
De Ouaga, Fati SANKARA
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