Michel Kafando, ancien président du Burkina Faso, a été nommé vendredi émissaire des Nations unies au Burundi où les efforts pour mettre un terme à la crise politique déclenchée par le président Pierre Nkurunziza sont au point mort.
M. Kafando, âgé de 74 ans, « arrive à ce poste avec plus de trois décennies d’une vaste expérience en matière de diplomatie internationale et de politique à haut niveau », a commenté Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, en annonçant cette nomination.
Egalement ancien ministre des Affaires étrangères et ambassadeur auprès de l’ONU, il a été président de transition du Burkina de novembre 2014 à décembre 2015 après la chute du président Blaise Compaoré.
Il va remplacer Jamal Benomar, qui occupait ce poste d’émissaire onusien depuis novembre 2015 et qui était très critiqué par le gouvernement de Bujumbura, qui avait même réclamé sa démission.
M. Kafango sera basé à Ouagadougou. Les relations entre le Burundi et les Nations unies ont empiré après la publication en septembre 2016 d’un rapport d’experts onusiens attribuant à la police et aux forces de sécurité gouvernementales la responsabilité de la violence qui déchire le pays depuis le printemps 2015.
Plusieurs centaines de personnes sont mortes et des centaines d’autres ont disparu, tandis que 390.000 habitants ont fui le pays depuis l’explosion de violences suscitée par la décision en avril 2015 du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé, qu’il a remporté.
Le Conseil de sécurité a apporté son soutien le mois dernier à la proposition du médiateur Benjamin Mkapa, ancien président de Tanzanie, d’organiser un sommet régional pour exhorter gouvernement et opposition à engager des négociations.
Mais les dirigeants d’Afrique de l’Est semblent divisés sur la voie à suivre et aucun progrès n’a été enregistré en vue de pourparlers entre les deux parties.
SOURCE : AFP