Une vingtaine d’acteurs du commerce transfrontalier se sont réunis ce mardi à Lomé en atelier de deux jours, pour valider le document de l’étude sur les problèmes spécifiques que rencontrent les femmes commerçantes sur le corridor Abidjan, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Kafui Kuwonu (Représentante de la présidente de Women in Law and Development in Africa/Wildaf-AO) en présence de Mme Afua Eshun (Représentante de l’Alliance Borderless) et Mme Halima Njobdi, Directeur général du département « pas d’agriculture pas de commerce du Nigeria ».
Prennent part à cet atelier de validation, des représentants des administrations du commerce transfrontalier de la sous-région (police, douane, services phytosanitaires), des représentantes des associations de femmes de commerçantes et des représentants de Wildaf-AO et de l’Alliance Borderless.
L’étude soumise à validation a été réalisée par le laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale (LARES) avec l’appui financier de l’Alliance Borderless à travers le Programme pour la libre circulation des produits agricoles en collaboration avec WiLDAF-AO.
Pendant ces deux jours, le document sera présenté, amendé puis validé par les différents acteurs. La rencontre permettra également de sensibiliser les femmes commerçantes sur les règles de l’UEMOA et de la CEDEAO relatives au commerce transfrontalier.
L’accent sera également mis sur le schéma de libération des échanges de la CEDEAO qui est un mécanisme visant à assurer la libre circulation des marchandises dans la sous- région sans le paiement des droits de douane et autres taxes d’effet équivalent sur les importants originaires de la Communauté.
Selon Mme Faridath Atchabi Aboudou (Agroéconomiste), cette étude réalisée vient combler un manque d’informations sur l’importance et le rôle des femmes dans le commerce régional, car elles sont reconnues comme les principales actrices du commerce tant national que sous-régional.
Il ressort de l’étude que les femmes sont confrontées à plusieurs problèmes notamment des problèmes génériques communs à tous, d’infrastructures de commerce liés aux états des routes, les chemins d’accès aux productions, les infrastructures marchands en termes de places marchandes construites et en termes de magasins stockage de produits.
Ces femmes sont souvent à la merci des transporteurs, problèmes d’assainissement rançonnement routier, elles ne maîtrisent pas les différentes réglementations qui régissent leur activité commerciale.
« Les pistes de solution proposées sont une meilleure vulgarisation des réglementations en vigueur dans la sous-région pour le commerce. Il faut travailler à une meilleure coordination entre les services techniques au niveau des frontières, réduire les harcèlements sexuels et verbal auxquels les femmes sont confrontées et mettre en place une ligne verte afin de les renseigner et recevoir les plaintes », a-t-elle souligné.
Selon Mme Kafui Kuwonu, les femmes représentent plus de 70 % des acteurs qui exercent les activités commerciales, locales ou transfrontalières en Afrique de l’Ouest.
De nombreux travaux ont montré le rôle déterminant que jouent les femmes dans le commerce régional des produits agropastoraux, raison de plus d’améliorer le potentiel économique des femmes tout en favorisant leurs activités commerciales.
« Nous devons intensifier et améliorer le plaidoyer en faveur d’opportunités accrues pour le développement de l’entreprise, afin de soutenir une plus grande productivité offerte en tant qu’initiative commerciale parce que ces commerçants souffrent d’une imposition excessive, de mauvaises conditions de travail et de retards, et ont un accès limité aux facilités de crédit, aux services de transport, à l’information sur les opportunités du marché, aux règles et règlements commerciaux et aux installations de stockage », a-t-elle indiqué.
Rappelons que l’Alliance Borderless est une association de droit privé créée en 2012 et qui œuvre (en partenariat les gouvernements et les partenaires au développement) pour la promotion de la libre circulation des personnes et des marchandises pour un commerce compétitif en Afrique de l’Ouest, par l’élimination des barrières au commerce et au transport, la simplification et l’harmonisation des procédures.
Le Wildaf de son côté, est un réseau panafricain de droits des femmes qui a pour but de promouvoir une culture d’exercice et respect des droits des femmes. FIN
Abbée DJAGLO
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