Au moins cinquante-sept combattants de Boko Haram, dont « un grand émir », ont été tués dimanche soir au cours de violents combats avec l’armée nigérienne près de Gueskérou dans le sud-est du Niger, a indiqué lundi à l’AFP une source sécuritaire.
L’identité de l’émir tué est « en cours de vérifications », selon cette source basée dans la région de Diffa, proche du Nigeria. « Une dizaine de nos soldats ont été légèrement blessés », a-t-elle ajouté.
Ce bilan des combats était impossible à confirmer lundi de source indépendante.
Les assaillants venus « en grand nombre » à « moto puis en voiture » étaient « manifestement bien formés et surtout bien informés sur nos positions », a-t-elle relevé.
Mais « la puissance de la riposte » des militaires nigériens « les a contraints à battre en retraite vers le Nigeria », a expliqué cette source.
L’armée a saisi d’importantes quantités d’armes et de munitions, et trois véhicules des assaillants.
Un des véhicules « équipé d’une puissante mitrailleuse » avait été volé par les jihadistes pendant une attaque en juin 2016 contre l’armée dans la localité de Bosso, a assuré la source sécuritaire.
Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a mené ses premières attaques au Niger voisin le 6 février 2015. La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers sont accueillis par des familles déjà très pauvres, selon l’ONU qui demande à la communauté internationale d’accroître son soutien financier.
Depuis décembre dernier, 130 combattants nigériens de Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, a annoncé début mars le président du Niger, Mahamadou Issoufou. Il a affirmé que Boko Haram était « en train d’être affaibli » par la coalition des armées régionales (Cameroun, Nigeria, Niger et Tchad).
SOURCE : AFP