La Banque mondiale va débloquer au Togo, 39 milliards de F.CFA (65 millions de dollars), grâce à trois accords de financement signés mercredi soir à Lomé par Makhtar Diop (vice-président l’Institution financière pour l’Afrique) et les autorités togolaises, a constaté l’Agence Savoir News.
Sur ce montant, 51 millions de dollars sont octroyés au Togo sous forme de don.
C’est la toute première activité menée par M.Diop, arrivé dans la capitale togolaise mercredi pour une visite de 24 heures.
Les trois conventions ont été signées au Palais présidentiel, après un entretien avec le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Le premier accord signé (sous forme de don), porte sur le Projet de filets sociaux et de services de base (PFSSB), pour un d’un montant de 29 millions de dollars (environ 17,5 milliards FCFA).
Ce projet va aider le Togo à poursuivre la mise en œuvre de sa politique nationale de développement à la base, pour renforcer l’accès des communautés pauvres aux infrastructures de base et aux filets de sécurité sociale.
Il s’appuie sur les bons résultats enregistrés dans le cadre des précédentes interventions de la Banque mondiale dans le développement communautaire depuis son réengagement avec le Togo en 2008, notamment le Projet de développement communautaire (PDC) et son successeur, le PDCplus. Le nouveau projet sera mis en œuvre dans les cinq régions du Togo.
Pour un montant de 15 millions de dollars (environ 9 milliards FCFA, également sous forme de don), le deuxième accord est relatif au Projet Emploi des Jeunes Vulnérables (PEJV).
Ce projet vise à offrir des opportunités économiques aux jeunes pauvres et vulnérables. Il s’agit de jeunes femmes et hommes âgés de 15 à 35 ans, vivant dans les communautés pauvres des cinq régions du pays, n’ayant pas achevé leur cycle primaire ou souffrant d’handicaps.
Plus spécifiquement le PEJV va soutenir l’initiative nationale en matière de volontariat et permettre aux jeunes bénéficiaires d’acquérir des compétences et une expérience professionnelles tout en offrant des services à leurs communautés.
Quant au troisième accord signé, il porte sur le Projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies (REDISSE). Il s’agit d’un projet régional qui couvre la Guinée Bissau, le Libéria, le Nigéria et le Togo, et pour lequel le Togo a obtenu un montant de 21 millions de dollars (environ 12,5 milliards de francs CFA). Sur ce montant, 7 millions de dollars sont octroyés sous forme de don, et 14 millions sous forme de crédit.
Le REDISSE a pour objectif de renforcer les capacités intersectorielles aux niveaux national et régional pour permettre (i) une surveillance collaborative des maladies, (ii) assurer une meilleure préparation aux épidémies en Afrique de l’Ouest, et (iii) s’attaquer aux faiblesses systémiques qui entravent une surveillance et une prise en charge efficaces des maladies humaines et animales.
M. Diop a, dans son intervention, annoncé la décision de la Banque de porter l’appui budgétaire en cours de préparation, et initialement prévu pour un montant de 30 millions de dollars, à un montant de 50 millions de dollars pour permettre au Togo de mettre en œuvre certaines réformes urgentes.
Membre du Groupe de la Banque mondiale depuis le 1er août 1962, le Togo a reçu son premier financement auprès de l’institution en 1968.
Au 31 mars 2017, le portefeuille de la Banque mondiale pour le pays compte au total 15 projets en cours d’exécution, représentant un engagement financier total de 195,6 millions de dollars (environ 118 milliards de F.CFA).
Ces projets couvrent les secteurs de l’éducation, l’agriculture, la santé, l’environnement, les mines, le développement communautaire, la protection sociale et les infrastructures.
De nouveaux projets ont été approuvés en 2017 pour apporter un financement additionnel au secteur de l’agriculture (10 millions de dollars), et pour financer de nouveaux projets pour le développement communautaire et la protection sociale (29 millions de dollars) et promouvoir l’employabilité des jeunes en milieux défavorisés (15 millions de dollars).
Six autres opérations sont en cours de préparation pour renforcer la gouvernance économique, promouvoir les services logistiques, apporter un deuxième appui financier à l’agriculture, soutenir le secteur de l’énergie, renforcer les infrastructures urbaines à Lomé et dans certaines villes de l’intérieur, et apporter un appui budgétaire pour soutenir les réformes économiques et sectorielles.FIN
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