Des milliers de personnes ont manifesté jeudi dans les rues de Cotonou pour exiger le « retrait » du projet de révision de la constitution introduit au Parlement, texte à polémique ces derniers jours au Bénin, a constaté la correspondante de l’Agence Savoir News.
A l’appel du « Front pour le sursaut patriotique » (regroupant une vingtaine de partis politiques de l’opposition et de centrales syndicales), les manifestants ont sillonné des artères de la capitale économique béninoise, scandant des slogans hostiles au pouvoir en place.
Sur des banderoles et pancartes, on pouvait lire : « Non à cette révision sans le peuple », « Non à la privatisation du Bénin dans l’intérêt de Patrice Talon », « Non à cette révision opportuniste » ou « La voix du peuple, l’esprit du Bénin ».
Le projet de projet de révision de la Constitution fait grand bruit depuis quelques jours au Bénin.
La méthode adoptée par le président Patrice Talon pour une révision du texte, a soulevé une vague de critiques et de débats houleux.
Beaucoup de béninois, souhaiteraient que les modifications apportées à la constitution soient largement débattues par la classe politique, les constitutionnalistes et la société civile, avant son adoption.
La semaine dernière, les députés ont même rejeté à l’unanimité l’examen de ce texte en « procédure d’urgence ».
Lundi dernier, c’est le ministre de la défense Candide Azannaï — l’un des grands soutiens du président Talon — qui a claqué la porte du gouvernement.
Au total 43 articles ont été modifiés, sur les 160 que comporte la constitution béninoise.
Le nouveau texte prévoit notamment un mandat présidentiel unique, une mesure historique sur le continent africain et qui suscite la controverse.
Le texte prévoit aussi une discrimination positive en faveur des femmes » dans le monde politique et le financement public des partis politiques. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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