Un militaire burkinabè a été blessé lundi lors de l’attaque à la roquette d’une position des forces armées à Nassoumbou, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne dans le nord du pays, a annoncé le haut-commissaire de la province du Soum, Mohamed Dah.
« Le camp mixte regroupant policiers, militaires et gendarmes de Nassoumbou a été attaqué ce matin vers 11h00 par des hommes non encore identifiés », a déclaré à l’AFP M. Dah, joint au téléphone depuis Ouagadougou.
« Il y a eu trois tirs de roquettes sur le camp qui ont fait un blessé, un militaire qui a été évacué sur le centre médical de Djibo (chef-lieu du Soum) pour une prise en charge », a-t-il indiqué.
« Nous avons entendu des tirs nourris et de grosses détonations puis une fumée noire qui montait ensuite du camp », a expliqué à l’AFP un habitant de Nassoumbou, sous couvert d’anonymat. « Dès les premiers coups de feu, c’était la panique et tous les habitants ont fui pour se terrer chez eux », a-t-il ajouté.
Selon M. Dah, des opérations de ratissage ont été lancées à la recherche des assaillants et pour « sécuriser la zone » de Nassoumbou où 12 soldats burkinabè ont été tués mi-décembre lors d’une attaque jihadiste, la plus meurtrière jamais menée contre l’armée burkinabè.
Par ailleurs, selon des sources sécuritaires et civiles, un gendarme a été blessé dans une embuscade menée contre une patrouille de la gendarmerie dans la nuit de dimanche à lundi à Pétèga, toujours dans la commune de Nassoumbou.
L’information n’a toutefois pas été confirmée par les autorités.
Le Nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.
SOURCE : AFP