Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, 60 ans, a été élu dimanche à la tête du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Vous m’avez fait l’honneur de me porter à la tête de notre parti et c’est avec beaucoup de détermination mais aussi avec beaucoup d’humilité que j’accepte cette responsabilité », a déclaré M. Diallo aux milliers de militants rassemblée du Palais de sports de Ouaga 2000.
M. Diallo était l’unique candidat à la présidence du parti, poste dont il assurait l’interim depuis l’élection en janvier 2016 de M. Kaboré en tant que chef de l’Etat.
Connu pour son franc-parler et sa maîtrise des rouages politiques du pays, Salifou Diallo, qui n’avait pas hésité à critiquer régulièrement le gouvernement et appeler à des mesures plus fortes, a réitéré dimanche sa volonté que le MPP ait un rôle de « contrôle » de l’action gouvernementale.
Le parti doit « avoir un contrôle sur les maillons stratégiques de l’appareil de l’Etat, afin de garantir une mise en oeuvre réussie des engagements auprès du peuple », a souligné M. Diallo, membre fondateur du MPP en 2014 avec M. Kaboré et l’actuel ministre de l’Intérieur, Simon Compaoré.
Le congrès s’était ouvert samedi sur fond de luttes intestines à la tête du parti entre ses trois fondateurs.
Tous trois ex-barons du régime de Blaise Compaoré, ils avaient rejoint l’opposition avant la chute de ce dernier, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans passés à la tête du Burkina, et s’étaient emparés du pouvoir lors de la présidentielle de 2016.
Simon Compaoré, jusque-là 2ème vice-président du parti, est devenu vice-président, laissant son ancien poste à Clément Sawadogo, actuel ministre de la Fonction publique.
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a été élu membre du bureau politique national du MPP.
SOURCE : AFP