Les écoles, collèges et lycées du secteur public, seront encore paralysés pour trois jours à compter de ce lundi pour raison de grève, déclenchée par la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET, composée de quatre syndicats).
Dans plusieurs établissements, les activités pédagogiques, étaient complètement paralysées en lundi en milieu de matinée.
Une fois encore, les élèves sont descendus dans les rues dans plusieurs localités du pays pour exiger les cours, selon les correspondants de l’Agence Savoir News.
Certains élèves n’hésitaient pas à déloger leurs camarades des écoles privées. La même scène était observée dans certains coins de Lomé.
Ce mouvement de grève intervient au lendemain de la fin des travaux au sein du Groupe de travail sur secteur éducatif mis en place par le gouvernement le 18 Janvier dernier en vue de trouver des solutions durables à la crise qui secoue l’éducation.
Selon Joachim Sonoukou (chargé à la communication de la CSET), la base de la coordination ne se retrouve pas dans le contenu du relevé de conclusions et recommandations, issues des négociations qui ont pris fin vendredi au sein du groupe de travail.
« Si nous ne sommes pas représentés au sein du groupe de travail, il faudrait que les conclusions reflètent au moins le contenu de notre plateforme de revendications. A l’Assemblée générale de samedi dernier, toutes les préfectures ont rejeté la trêve de deux semaines, proposée par le groupe de travail », a-t-il souligné.
La CSET réclame notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.
Tous ces points ont été passés au peigne fin durant les discussions, avait précisé Gilbert Bawara (Ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative et président de ce groupe de travail) vendredi dernier à la fin des travaux.
Pour le statut particulier de l’enseignant — l’une des principales revendications des syndicats en grèves depuis plusieurs mois –, le groupe travail a recommandé que le document soit adopté dans les six mois (avant la prochaine rentrée scolaire).
Le groupe a invité les autorités à communiquer aux enseignants dans les meilleurs délais, la suite réservée à la demande de revalorisation de prime d’incitation à la fonction enseignante.
« En conséquence de cette demande formulée à l’endroit du gouvernement, le groupe de travail lance un appel pressant à tous les enseignants et aux organisations syndicales à observer une trêve en attendant la réponse du gouvernement », avait souligné M.Bawara.
Par ailleurs, la Fédération des Syndicats de l’Éducation nationale (FESEN) — dont les délégués ont pris part aux discussions — entame également une grève de 48 heures, à compter de ce lundi. FIN
Photo @ Archives
Edem Etonam EKUE
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