Le statut particulier de l’enseignant — l’une des principales revendications des syndicats en grèves perlées depuis plusieurs mois — sera adopté dans six mois (avant la prochaine rentrée scolaire). Tel est l’un des engagements pris par le gouvernement à l’issue de plusieurs jours de négociations au sein du Groupe de travail sur secteur éducatif mis en place par le gouvernement le 18 Janvier dernier en vue de trouver des solutions durables à la crise qui secoue l’éducation.
Le secteur de l’éducation est fortement secoué depuis la rentrée (le 17 octobre) par des grèves à répétition déclenchées par la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET, composée de quatre syndicats).
Ces enseignants exigent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Cette situation a poussé le gouvernement à mettre en place ce groupe de travail, qui a rendu publiques ce vendredi, les conclusions et recommandations issues des négociations.
La CSET réclame notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.
Tous ces points ont été passés au peigne fin durant les discussions, a précisé Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative et président de ce groupe de travail).
« Le groupe travail recommande que le statut particulier soit adopté dans les six mois qui viennent, à savoir avant la prochaine rentrée scolaire », a souligné le ministre.
Par ailleurs, le groupe recommande aux autorités de communiquer aux enseignants dans les meilleurs délais, la suite réservée à la demande de revalorisation de prime d’incitation à la fonction enseignante.
« En conséquence de cette demande formulée à l’endroit du gouvernement, le groupe de travail lance un appel pressant à tous les enseignants et aux organisations syndicales à observer une trêve en attendant la réponse du gouvernement », a précisé M.Bawara.
Beaucoup d’observateurs se demandent si les responsables de la CSET sont dans la même dynamique que leurs collègues qui ont pris part aux travaux.
Car ces enseignants grévistes viennent encore de boucler deux jours de grèves, après avoir décrété « l’échec » des négociations. Situation qui a d’ailleurs poussé ce vendredi, les élèves à prendre à nouveau d’assaut, les rues dans plusieurs villes du pays pour exiger les cours. FIN
Edem Etonam EKUE
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