Le projet « lutte contre la vulnérabilité des femmes rurales à travers le renforcement de capacités d’action et le programme d’appui aux groupements ruraux » a été officiellement lancé jeudi à Kplaimé (environ 120 km au nord de Lomé), lors d’une cérémonie présidée par le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Les préfets de Kpélé et de Danyi, ainsi que des autorités administratives et traditionnelles et des représentants de la société civile, étaient aussi présents.
Initié par l’Association des Femmes Musulmanes pour l’Education et le Développement (AFMED) au profit des femmes des préfectures de Kpélé, Agou, de Danyi et de Kloto, le projet se situe dans le cadre de la décennie de la femme africaine (2010-2020).
D’un coût global de 20,28 millions de F.CFA, le projet est financé à 80% par l’Union africaine et le reste par l’AFMED, pour une durée de 2 ans.
Il vise notamment à renforcer les organisations féminines dans les activités entrepreneuriales, afin qu’elles contribuent à l’accroissement du niveau de vie de leurs membres, à la protection de leur environnement, à la promotion d’un développement équilibré et à l’amélioration de leurs propres conditions de vie ainsi que celles de leurs enfants grâce à l’augmentation de leurs revenus.
Il permettra également aux femmes rurales de prendre conscience de leur capacité individuelle et collective dans le processus du développement et les facteurs qui bloquent dans ce processus.
Ce projet prévoit comme activités : des campagnes de sensibilisation (impliquant les autorités locales, les leaders d’opinion et les membres de l’AFMED sur la problématique de l’équité genre et sur l’importance de l’épargne et le crédit en milieu rural), des ateliers et sessions de formation des membres de l’AFMED (sur l’organisation et le fonctionnement d’un groupement économique, la gestion des activités génératrices de revenus et des micros entreprises) et la mise sur pied d’un micro finance au bénéfice des groupes vulnérables qu’encadre l’AFMED.
Dans son discours, le préfet de Kloto a exprimé sa gratitude à l’AFMED pour cette initiative.
Selon Assan Koku Bertin, la femme qui constitue la frange majoritaire de la population et qui est aussi la plus entreprenante, est paradoxalement la plus vulnérable de toutes les formes de discrimination à leurs égards.
« La paupérisation croissante affecte davantage les femmes qui bien que représentant 53,7% de la population active, ont des revenus trois fois inférieur à ceux des hommes surtout en milieu rural. L’autonomisation de la femme togolaise est un véritable facteur de croissance pour notre économie », a-t-il souligné.
Il a, au passage rendu hommage au chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour qui, « la valorisation de la femme est l’une des priorités à mettre en jeu pour favoriser l’émergence de l’économie togolaise ».
Mme Arouna Ali-Tagba Aridjatou (directrice exécutive de l’AFMED), a de son côté, rassuré l’Union africaine et le gouvernement togolais à travers le ministère de l’Action sociale que tout est mis en œuvre pour que ce projet soit une réalité.
Précisons que l’AFMED a été créée en septembre 2007. Cette association œuvre pour le développement et l’épanouissement de la femme en général et de la femme musulmane en particulier. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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