Quelque 60 représentants des centrales syndicales de onze pays (Burkina-Faso, Mali, Sénégal, Bénin, Tchad, Cameroun, République Démocratique du Congo, Nigéria, Niger, Guinée Conakry et Togo), des organisations de la société civile y compris les médias ont clôturé mercredi à Lomé, deux jours de conclave autour de la problématique du partenariat public privé et du droit à la santé, a constaté une journaliste de Savoir News.
Initiée par l’Internationale des Services Publics (ISP) en partenariat avec la Fédération Nationale des Syndicats des Services Publics du Togo (FENASSEP), cette réunion sous-régionale avait pour objectif d’offrir un cadre de discussions sur le concept de partenariat public privé (PPP) dans l’offre de soins de santé publique.
Les travaux ont mis un accent particulier sur le rôle et la responsabilité des syndicats et des acteurs de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre du processus qui est déjà à la phase expérimentale dans certaines formations sanitaires choisies par le gouvernement.
« Cet atelier a eu le mérite de nous apporter des éclaircissements sur les zones d’ombre du partenariat public privé de manière générale. Il a aussi raffermi nos inquiétudes en ce qui concerne ce partenariat à travers le partage d’expériences de certains pays qui l’ont déjà mis en œuvre », a indiqué Mme Nadou Lawson (secrétaire général de la FENASSEP).
Au terme de la rencontre, les participants ont convenu de lancer un appel au gouvernement, afin que les syndicats t et la société civile soient intégrés au reste du processus.
« Notre position aujourd’hui est un peu mitigé, parce que nous disons non au principe de vendre le service de santé au privé. Mais, puisque le gouvernement est déjà avancé sur le sujet, nous voulons qu’il nous associe aux étapes restantes de ce partenariat. Nous voulons désormais voir clair dans la mise en œuvre de ce partenariat au Togo »., a martelé Mme Nadou-Lawson.
« Nous voulons que la société civile fasse partie du processus, afin de ne pas commettre certaines erreurs qui ont coûté chers à certains pays qui ont écarté la société civile dans le processus de mis en place d’un PPP », a-t-il ajouté.
Précisons que l’ISP est une fédération syndicale internationale représentant 20 millions de femmes et d’hommes qui travaillent dans les services publics de 150 pays à travers le monde.
Elle défend les droits humains et la justice sociale et promeut l’accès universel à des services publics de qualité. FIN
Chrystelle MENSAH
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