Des représentants des différentes structures gouvernementales de trois pays (Bénin, Ghana et Togo), tous des+formateurs+ impliqués dans la gestion des frontières terrestres, aériennes et maritimes ont démarré ce lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de cinq jours sur la lutte contre le trafic des migrants, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de lutte contre le trafic des migrants en partenariat avec les ministères de l’intérieur des trois pays.
Initié par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), ce projet financé par le Programme de Renforcement des Capacités pour la Lutte contre la Criminalité (PRCLC) du Canada, a trois composantes : le développement d’un Plan d’action national de lutte contre le trafic des migrants, l’organisation des ateliers de renforcement des capacités des officiels concernés et le renforcement de la coordination régionale pour soutenir le développement des mécanismes de partage et de suivi des actions.
Cette formation des +formateurs+ vise à renforcer les compétences des participants en matière de lutte contre le trafic des migrants. Elle leur permettra aussi d’améliorer leurs connaissances, afin d’être mieux outillés à participer à la formation des autres agents travaillant dans la lutte contre le trafic.
Au cours de cette rencontre, les participants suivront des communications sur l’aperçu du projet de renforcement des mécanismes nationaux et régionaux de lutte contre le trafic illicite de migrants dans les trois pays, sur les concepts et catégories de trafic de migrants, la traite des personnes, les demandeurs d’asile etc…
Ils seront renseignés aussi sur les concepts et catégories de crimes transnationaux et les infractions connexes au trafic de migrants.
Ces communications seront suivies de débats, de partage d’expériences sur la lutte contre le trafic de migrants et des travaux de groupe.
Selon Marcellino Narain Ramkishun (spécialiste en Immigration et Gestion des Frontières), il sera question au cours de la formation de leur inculquer la manière dont ils feront pour changer les choses.
Le mieux, a-t-il souligné, est que cette thématique commence par être enseignée dans les collèges en Afrique et qu’on mette le problème de lutte contre le trafic des migrants dans les curricula de formation dans les collèges.
Pour Mme Blanca Siles Romero (chargée de Programme OIM au Togo), les pays ne disposent pas toujours pas de données fiables sur le phénomène, malgré cette volonté de réglementer le phénomène.
D’où la nécessité pour l’OIM d’appuyer les gouvernements à travers la mise ne œuvre du projet de lutte contre le trafic dans ces trois pays, en renforçant les mécanismes nationaux et régionaux en matière de protection pour établir des bases solides pour la coordination des futures interventions dans ces trois pays, afin de protéger leurs frontières.
Créée en 1951, l’OIM est une organisation intergouvernementale qui œuvre principalement dans le domaine de la migration.
Elle agit avec ses partenaires de la communauté internationale en vue d’œuvrer au respect de la dignité humaine et au bien-être des migrants : promouvoir le développement économique et social à travers les migrations, contribuer à relever concrètement les défis croissant que pose la gestion des flux migratoires et favoriser la compréhension des questions de migration. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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