« Le gouvernement togolais a préparé un programme compréhensif à tous les niveaux avec un traçage macroéconomique très ciblé », a affirmé mercredi à Lomé Mme Cemile Sancak, chef d’une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) à l’issue de deux semaine de mission.
Au terme de ce séjour, les services du FMI et le gouvernement togolais ont conclu (sous réserve de l’approbation par la direction et le conseil d’administration du FMI), un programme qui pourrait être appuyé par un accord au titre de Facilité Élargie de Crédit (FEC) d’un montant de 238 millions de dollars. Ce montant représente 120% du quota au FMI.
La Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI, soutient les programmes économiques des pays qui visent à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomiques tout en favorisant une croissance vigoureuse et durable et la réduction de la pauvreté. Elle peut aussi servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère.
Selon les termes de l’accord, les fonds seront décaissés en 5 tranches. La première tranche sera débloquée en avril. Il s’agit d’un accord sans taux d’intérêt (0%) et sans commission.
« Ce qui est important et qui nous a emmené à soutenir le Togo, c’est l’engagement du gouvernement à réduire progressivement la dette intérieure du pays à travers un programme bien établi. C’est un décaissement avec des conditions très favorables pour le Togo », a souligné Mme Cemile Sancak.
La dette publique du Togo, s’est accrue, suite à d’énormes investissements effectués pour la réalisation d’infrastructures, notamment les infrastructures routières.
Ainsi, cette dette publique est passée de 48,6% du Produit intérieur brut (Pib) en 2011 à 75,4% en 2015, alors que la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), a fixé le plafond à 70%.
Par ailleurs, le pays a enregistré un taux de croissance de 5,3% en 2015 avec un cadrage macroéconomique à moyen terme qui permet au pays d’avancer.
« Le gouvernement envisage de poursuivre ses politiques axées sur la croissance durable et inclusive à travers des dépenses sociales ciblées et des investissements financés de manière judicieuse à travers des programmes tels que le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) et le Programme d’Appui aux Populations Vulnérables (PAPV). Les autorités sont en train d’identifier les priorités de développement dans le Plan National de Développement pour la période allant de 2018 à 2022 et prévoient de les intégrer pleinement dans le budget », a précisé Mme Sancak, soulignant que le budget de l’Etat, gestion 2017 est « très ciblé ».
Rappelons que l’objectif premier du Fmi (créé en 1944) est de veiller à la stabilité du système monétaire international, en d’autres termes, le système international de paiements et de change qui permet aux pays (et à leurs citoyens) de procéder à des échanges entre eux.
Afin de maintenir la stabilité et de prévenir les crises du système monétaire international, il examine les politiques économiques des pays, et l’évolution économique et financière à l’échelle nationale, régionale et mondiale, dans le cadre formel de sa mission de surveillance.
Le Fmi conseille ses 189 États membres, encourage des politiques visant à assurer leur stabilité économique, à réduire la vulnérabilité aux crises économiques et financières, et à améliorer les niveaux de vie. FIN
Chrystelle MENSAH
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