Agbéyomé Kodjo, président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS, opposition) a invité ce dimanche, le chef de l’Etat à « équilibrer » la commission de réflexion sur les réformes politiques, en raison des « personnalités politiques très marquées » qui y figurent.
Au total sept personnalités ont été nommées le 3 janvier par le président Faure Gnassingbé dont l’ancien Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, l’ancien ministre Adji Otèth Ayassor et le président de l’Université de Lomé Prof. Komla Dodzi Kokoroko.
Cette commission a pour mission de proposer dans les meilleurs délais, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tient compte de notre histoire, reflète les réalités du pays et répond aux aspirations des Togolaises et des Togolais.
Plusieurs responsables de l’opposition ont aussitôt contesté la composition de cette commission.
Selon Agbéyomé Kodjo, le chef de l’Etat a bien vu en créant une telle commission, mais sa composition pose problème.
« Les politiques qui sont dans cette commission, sont très marqués, car appartenant à un camp ou très proches du chef de l’Etat lui-même. Il faut l’équilibrer », a-t-il insisté lors de l’émission Plateau de la Semaine (sur TVT).
« La polémique est née du faite qu’il y ait deux personnalités politiques de premier plan colorées dedans. A mon avis, il serait bon de compléter la liste par des personnalités qui n’ont pas la même ligne politique que ces deux politiques très marqués, afin de donner toutes les chances de réussite à cette commission », a-t-il souligné, sans nommer ces deux personnalités.
Notons qu’au lendemain de la publication de cette liste, plusieurs responsables de l’opposition ont fortement critiqué la présence de MM.Ahoomey-Zunu et Ayassor dans cette commission.
« Je voudrais rappeler aux uns et autres que le texte qui sera proposé par cette commission, sera débattu. Je suis sûr que ce texte n’aura pas la chance de prospérer, s’il n’est pas conforme aux aspirations du peuple togolais. C’est-à-dire que la Commission doit prendre sur elle de faire un travail qui engage le Togo et qui prépare l’avenir des générations futures », a-t-il précisé.
Cette commission, a poursuivi M.Kodjo, « doit travailler jour et nuit pour proposer le plus rapidement possible, les schémas nécessaires pour que nous puissions sortir de cette histoire des réformes ».
Elle doit également avoir un « mandat » précis, a-t-il exigé.
Vendredi dernier, le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre a de son côté qualifié de « coup de force » la création de cette commission et demandé à rencontrer le le président de la République.
Au Togo, les réformes politiques constituent le principal sujet qui divise le pouvoir et l’opposition. Le HCRRUN a tenu en juillet dernier, un atelier de réflexion et d’échanges sur ces réformes, rencontre ayant accouché d’un document de synthèse transmis au chef de l’Etat.
Plusieurs sujets qui ont toujours déchaîné des passions dans les milieux politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (5 ans x 2) et le mode de scrutin (deux tours) ont été unanimement retenus par les participants dans ce document. FIN
Junior AUREL
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