Le regroupement de six partis politiques de l’opposition, lancé lundi à Lomé, a pour ambition de « reconstituer les rapports de force au sein de l’opposition », afin de contraindre le pouvoir à opérer les réformes politiques et mettre en œuvre la décentralisation, a souligné Fulbert Attisso, membre de cette Union.
Ce regroupement informel (pas de dénomination, pas d’organe dirigeant), est composée de l’Alliance des Démocrates pour le développement Intégral (ADDI), des Forces Démocratiques pour la République (FDR), le Togo Autrement, les Démocrates, le Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) et du Parti des Togolais.
« Notre regroupement a pour ambition de reconstituer les rapports de force au sein de l’opposition et la reconstitution des rapports de force constitue pour nous, le moyen par lequel nous entendons atteindre nos objectifs : obtenir les réformes et la décentralisation », a souligné Fulbert Attisso, président de +Togo Autrement+.
« Le pouvoir n’a aucune envie de faire les réformes et de mettre en œuvre la décentralisation. Nous pensons qu’il est important que les partis politiques de l’opposition se rassemblent pour avoir la force et les moyens d’amener le parti au pouvoir à faire les réformes et à mettre en œuvre la décentralisation », a-t-il martelé.
Selon lui, cette union, sera un « cadre d’expression de la volonté populaire ». « Il y aura des manifestations, des prises de parole, des activités au cours desquelles nous allons réaliser des synergies avec les autres regroupements qui existent et les autres partis qui voudront travailler avec nous », a-t-il souligné.
« Nous invitons la population à nous faire confiance. Nous savons que la population est déçue et désabusée par les derniers déroulements de la vie politique et par certains faits de l’opposition », a-t-il reconnu.
Ce regroupement (dans son document de plaidoyer) souhaiterait que les réformes soient opérées à l’Assemblée nationale.
Précisons que les togolais sont habitués à ces genres de regroupements au sein de l’opposition, qui s’effritent au fil des mois, car souvent minés par des querelles internes.
Au Togo, les réformes politiques constituent le principal sujet qui agite la classe politique ces dernières années. Le HCRRUN a tenu en juillet dernier, un atelier de réflexion et d’échanges qui a débouché sur un document de synthèse transmis au chef de l’État togolais Faure Gnassingbé.
Plusieurs sujets qui ont toujours déchaîné des passions dans les milieux politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (5 ans x 2) et le mode de scrutin (deux tours) ont été unanimement retenus par les participants dans ce document sur lequel se planchera une commission dont les membres ont été nommés récemment.
La composition de ladite commission est déjà boudée par certains partis politiques de l’opposition. FIN
Edem Etonam EKUE
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