Le Parlement a voté ce mardi, le projet de loi de finances/2017, document rejeté en bloc par les députés de l’Alliance Nationale pour le Changement, le principal parti de l’opposition.
« Le projet de loi de loi de finances qui nous est soumis, ne respecte aucune stratégie claire de développement. Il ne respecte pas les règles élémentaires de procédures prescrites par les lois togolaises et les directives communautaires. Il viole les engagements internes et externes du gouvernement en matière de bonne gouvernance, de saine gestion des finances publiques et d’allocations transparentes et optimales des ressources nationales », a argumenté Me Isabelle Améganvi, présidente du groupe parlementaire ANC.
« Le projet de loi de finances, exercice 2017, ne saurait recevoir la caution du groupe parlementaire ANC », a-t-elle martelé.
Ce budget a été approuvé par les députés du groupe parlementaire de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir), majoritaires à l’Assemblée.
Le budget de l’État, gestion 2017, est équilibré en recettes et en dépenses pour le montant de 1.227, 4 milliards de F.CFA, soit une progression de 21,61% par rapport au budget initial de 2016 et de 5,9% par rapport au collectif budgétaire 2016.
Selon le ministre de l’économie et des finances, ce budget permet au gouvernement de poursuivre la mise en œuvre de sa politique de développement.
« La présente loi de finances permet, d’une part, de poursuivre la consolidation de la mobilisation des recettes internes en assurant l’élargissement progressif de l’assiette fiscale afin de desserrer l’étau sur les entreprises et permettre ainsi au secteur privé de jouer pleinement le rôle qui est le sien. A cet effet, le gouvernement a consenti une baisse de 1% du taux de l’impôt sur les sociétés et a exonéré et/ou taxé à taux modéré, les produits de consommation de base pour lutter contre la +vie-chère+. C’est probablement peu mais c’est un bon début et nous comptons poursuivre dans cette lancée », a souligné Sani Yaya.
« D’autre part, en adoptant cette loi de finances 2017, vous permettez au Gouvernement de poursuivre sa politique d’assainissement des finances publiques par la maîtrise et la recherche de l’efficacité des dépenses. A cet égard, il importe de rappeler l’effort consenti pour limiter le solde budgétaire à -1,17% contre une norme communautaire de -3% ; ce qui permet de contenir l’évolution du taux d’endettement de notre pays projeté à 52,8% en 2021 », a-t-il poursuivi.
« Comme vous l’avez constaté dans ce budget, 46,8% des dépenses sont orientées vers les secteurs sociaux notamment, l’éducation, la santé, le développement socioéconomique de base et l’agriculture, l’eau et l’électrification rurale », a ajouté le ministre, réaffirmant l’engagement du gouvernement « à utiliser rationnellement » les moyens mis à sa disposition. FIN
En Photo: Me Isabelle Améganvi.
Edem Etonam EKUE
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