Des autorités locales et leaders d’opinion de la préfecture de Kloto ont été sensibilisés sur le concept de « police de proximité » lors d’un atelier de formation tenu ce mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La notion de +police de proximité+ s’inscrit dans le cadre de la refondation des forces de sécurité et de défense, prônée par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé. Ce concept permet aux forces de sécurité (police et gendarmerie) qui sont en contact permanent avec la population, d’être encore plus proches de celle-ci : c’est la +police citoyenne+.
La rencontre de Kpalimé, est le début de la phase de sensibilisation et de vulgarisation de masse des principes de base de la police de proximité et de la co-production de la sécurité dans les différentes localités du pays après la formation des formateurs sur la police de proximité.
Elle est initiée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, avec l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel.
L’objectif de ce rendez-vous est de restaurer un climat de confiance permettant aux personnels de la gendarmerie et de la police nationale d’exercer leur mission sans outrepasser leurs droits et prérogatives et aux populations de comprendre que ces personnels, qui ne sont que leurs frères et sœurs sont à leur service dans la lutte contre l’insécurité.
Au cours de ces assises, les participants ont suivi deux communications sur les notions de base de la police de proximité et la coproduction de la sécurité. Ces deux communications ont été suivies de débats.
La police de proximité selon les orateurs est un concept, un mode de fonctionnement des services de sécurité (police et gendarmerie) qui prend en compte la demande de sécurité exprimée par la population.
La coproduction de la sécurité permet de faire évoluer les forces de sécurité, d’une police essentiellement réactive et mobilisée sur les missions de maintien de l’ordre vers une police plus anticipatrice capable d’apporter en matière de sécurité, des réponses satisfaisantes aux attentes légitimes des populations.
Selon Djobo Mikaël Kpandi (commissaire divisionnaire de police, directeur de la région de Police N°1), pour qu’une coproduction de la sécurité devienne efficace, les citoyens (premiers bénéficiaires), doivent être associés à la gestion des questions de sécurité.
Dans cette nouvelle dynamique dit-il, la population a un rôle important à jouer. C’est elle qui exprime aux forces de sécurité ses besoins et l’appuie en lui fournissant des renseignements.
Donc, cette nouvelle dynamique de la police de proximité oblige les forces de sécurité à changer de comportements. Elles doivent avoir un comportement qui rassure les populations, qui les rend plus accessibles aux citoyens, a-t-il précisé.
Il a invité les participants à s’impliquer dans les travaux, afin qu’au terme des débats, les recommandations les guident vers les résultats escomptés.
« En adoptant ce concept de police de proximité, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile entend créer un climat de confiance, qui permettra aux forces de sécurité de faire leur travail sans outrepasser leurs droits, mais aussi aux populations de comprendre que les policiers sont à leur services », a pour sa part souligné Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture). FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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